Pirates VR: Jolly Roger – Romantisme pirate en VR, quand le perroquet s’en mêle

TEST – Sabres, pistolets, squelettes et un perroquet effronté : Pirates VR: Jolly Roger ne fait pas dans la dentelle et vous projette, dès la première minute, au cœur de la folie caribéenne. Exploitant avec assurance les capacités techniques du PSVR2 sur le plan visuel comme sur celui de l’ambiance, cette aventure de pirates mêle exploration, combats et casse-têtes. La seule vraie question est de savoir ce qu’il en reste une fois le casque retiré.

 

Pirates VR: Jolly Roger est une aventure VR ambitieuse qui transporte le joueur sur une île caribéenne maudite, où exploration, combats rapprochés et énigmes logiques s’enchaînent en permanence. Sur PSVR2, on ressent immédiatement que les développeurs ont pris très au sérieux la création de l’atmosphère : la combinaison du son spatialisé, des éclairages dynamiques et des surfaces aquatiques offre un sentiment de présence particulièrement marqué. Le gameplay est varié, même si cette diversité ne s’accompagne pas toujours d’une véritable profondeur.

 

 

Corde, échelle, mer – le chemin n’est pas toujours sans accrocs

 

Les déplacements reposent sur une locomotion au stick analogique, avec une vitesse de rotation réglable et la possibilité de s’accroupir, sans option de téléportation. Cela peut provoquer un certain inconfort chez certains joueurs VR. L’escalade et la nage sont bien présentes, mais donnent souvent une sensation de rigidité, particulièrement frustrante dans les passages nécessitant des mouvements précis. Les commandes répondent globalement bien, même si des imprécisions peuvent parfois apparaître en plein combat.

Le système de combat s’appuie sur des pistolets, des sabres et des reliques magiques, avec pour adversaires principaux des squelettes maudits et des créatures sauvages. Les coups d’épée et le tir au pistolet à silex sont très plaisants au premier abord en réalité virtuelle, mais le nombre limité de types d’ennemis et une intelligence artificielle simpliste rendent les affrontements rapidement répétitifs. Le rechargement physique est une idée ingénieuse, mais peut se révéler contraignante par moments.

L’exploration constitue l’un des piliers les plus solides du jeu. En parcourant jungles, grottes et cavités marines englouties, les environnements se montrent riches en détails et stimulent constamment la curiosité. Les secrets et objets à collecter récompensent les joueurs attentifs, même si le pop-in de textures et quelques flous occasionnels peuvent parfois briser l’illusion.

Les énigmes offrent un résultat contrasté. Certaines apportent un changement de rythme agréable entre les combats, tandis que d’autres reposent davantage sur l’expérimentation et la chasse aux pixels, ce qui peut sortir le joueur de l’expérience. Toutes ne s’intègrent pas naturellement à la narration et donnent parfois l’impression d’obstacles imposés.

 

 

Visuels, ambiance et un perroquet un peu trop bavard

 

D’un point de vue graphique, le jeu s’en sort très bien sur PSVR2. Les éclairages et les reflets de l’eau sont particulièrement spectaculaires, tandis que le design sonore renforce efficacement l’atmosphère. Les interventions humoristiques du perroquet compagnon sont amusantes au début, mais peuvent devenir légèrement fatigantes sur la durée.

Les options d’accessibilité incluent le réglage de la vitesse de déplacement et de la hauteur du joueur, mais l’absence de téléportation risque d’en dissuader plus d’un. Les commandes sont dans l’ensemble intuitives, même si l’escalade et la nage mériteraient encore quelques ajustements. Les menus sont fonctionnels, mais manquent parfois d’élégance.

L’histoire reste légère, proposant un récit centré sur la levée d’une malédiction, soutenu par un doublage correct. Il ne s’agit pas d’un drame profond, mais plutôt d’un cadre servant l’exploration et les objectifs. Le jeu s’adresse avant tout à ceux qui recherchent une aventure pirate VR concise et immersive, plutôt qu’une longue épopée.

 

 

En résumé – court, atmosphérique, mais pas irréprochable

 

Au final, Pirates VR: Jolly Roger est une aventure VR attachante, portée par une ambiance et une direction artistique solides, mais freinée par des combats peu profonds, des énigmes inégales et quelques imperfections techniques. Sa durée de vie limitée l’empêche de s’inscrire dans le long terme, mais les amateurs de romantisme pirate en réalité virtuelle y trouveront malgré tout un voyage plaisant.

-Herpai Gergely « BadSector »-

Pro :

+ Environnements caribéens détaillés et immersifs
+ Gameplay varié en réalité virtuelle
+ Atmosphère forte et son spatialisé

Contra :

– Combats répétitifs et peu profonds
– Escalade et nage rigides
– Absence de téléportation

Éditeur : Split Light Studio
Développeur : Split Light Studio
Genre : jeu d’aventure VR
Sortie : 15 mai 2025.

Pirates VR: Jolly Roger

Jouabilité - 7
Graphismes - 8
Histoire - 6.5
Musique/Audio - 7.8
Ambiance - 8.2

7.5

BON

Une aventure pirate VR spectaculaire et immersive, très réussie sur le plan de l’ambiance, mais plus réservée dans ses mécaniques. Recommandée aux amateurs d’exploration.

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BadSector is a seasoned journalist for more than twenty years. He communicates in English, Hungarian and French. He worked for several gaming magazines – including the Hungarian GameStar, where he worked 8 years as editor. (For our office address, email and phone number check out our impressum)