La demande explosive liée à l’intelligence artificielle menace l’équilibre du marché de la RAM, avec des appareils moins bien équipés et des consommateurs contraints de payer plus cher.
La pression croissante exercée par les entreprises spécialisées dans l’intelligence artificielle sur les chaînes d’approvisionnement mondiales provoque une crise de la mémoire sans précédent. Cette situation pourrait entraîner un recul notable pour les smartphones et les ordinateurs portables. Si les tendances actuelles se confirment, les modèles haut de gamme lancés autour de 2025 et 2026 pourraient embarquer moins de RAM que leurs prédécesseurs, sans la moindre baisse de prix.
La mémoire est devenue le principal point de blocage. Face à des marges déjà sous tension, certains fabricants pourraient privilégier une réduction des capacités plutôt qu’une nouvelle augmentation tarifaire. À terme, cela risque de banaliser des configurations plus modestes dans le milieu et le haut de gamme. Des spécialistes évoquent déjà une baisse de la production de smartphones dotés de 12 Go de RAM, tandis que les modèles à 4 Go pourraient se multiplier à l’entrée de gamme. Même les appareils équipés de 16 Go pourraient être concernés.
Que nous réserve la RAM en 2026?
Dans ce contexte, les configurations à 16 Go – longtemps synonymes de produits premium – pourraient devenir rares. Et si elles subsistent, elles devraient s’afficher à des prix plus élevés qu’aujourd’hui. Le message est sans ambiguïté: l’état du marché pourrait servir de justification pour faire payer davantage des fiches techniques revues à la baisse.
Du côté des ordinateurs portables, le tableau n’est guère plus encourageant. À court terme, descendre sous les 8 Go reste compliqué en raison des contraintes des systèmes d’exploitation et des processeurs. Toutefois, 8 Go pourrait redevenir la norme du milieu de gamme, tandis que le haut de gamme se rapprocherait davantage des 16 Go que des configurations à 32 ou 64 Go.
Les conséquences se font directement sentir sur l’expérience utilisateur. Multitâche, applications lourdes et fonctionnalités d’IA locales se disputent l’accès à la mémoire, entraînant davantage de pagination, de saccades et de ralentissements. Et une fois encore, c’est le consommateur qui en paie le prix: la pénurie a déjà fait grimper les tarifs de la RAM, et cette hausse devrait se répercuter sur les produits finaux, même lorsque leurs caractéristiques techniques sont réduites.
Les exemples récents sont parlants. En quelques semaines, le prix d’un kit DDR5 est passé d’environ 120 euros à près de 400 euros. Une évolution qui bouleverse totalement le rapport qualité-prix lors de l’assemblage d’un PC, puisque le coût global augmente quelle que soit la capacité choisie. À moins d’une nécessité immédiate, mieux vaut patienter afin d’éviter les prix gonflés ou les spécifications amputées, le temps que l’offre se rééquilibre.
Source: 3djuegos
