Rockstar Games affirme que des informations trompeuses entourent ses récents licenciements et décide de réagir publiquement. Après le départ de plus de trente employés, le studio soutient que la cause réelle était la diffusion d’informations confidentielles sur un forum public, et non une quelconque répression syndicale.

Ces dernières semaines, Rockstar Games s’est retrouvé au cœur d’une controverse grandissante. Take-Two Interactive a licencié plus de trente développeurs, évoquant des manquements graves aux règles internes. Selon l’éditeur, des informations sensibles auraient été partagées publiquement, tandis que les employés concernés et le syndicat IWGB dénoncent une tentative d’empêcher la création d’un syndicat.

Les accusations ont rapidement dépassé le cadre du studio. Des responsables politiques au Royaume-Uni et en Écosse ont demandé des explications et appelé à la réintégration des salariés licenciés. Des manifestations ont eu lieu devant les bureaux de Rockstar et de Take-Two à Édimbourg, New York, Paris et Londres, tandis que l’IWGB a engagé une action en justice.

La situation s’est encore aggravée lorsque plus de 200 développeurs travaillant sur GTA 6 ont signé une lettre collective en soutien à leurs collègues. Face à cette pression croissante, le Premier ministre britannique a validé l’ouverture d’une enquête sur les pratiques présumées antisyndicales de Rockstar. Le studio a alors publié une déclaration officielle.

La réponse de Rockstar aux accusations

Un porte-parole de Rockstar a déclaré à IGN: « Rockstar Games a pris des mesures contre un petit groupe de personnes, au Royaume-Uni et à l’international, qui ont diffusé et discuté d’informations confidentielles, y compris des éléments précis de jeux à venir non annoncés, sur un forum public, en violation de nos règles internes et de leurs obligations légales. Les affirmations liant ces licenciements à des activités syndicales sont totalement fausses et trompeuses. »

L’IWGB a immédiatement contesté cette versionF , estimant que la déclaration est pleine d’incohérences. Le syndicat affirme que Rockstar a donné plusieurs versions différentes pour justifier les licenciements. « Des discussions sur les conditions de travail dans un espace privé sont présentées à tort comme des fuites d’informations », a-t-il indiqué.

Jake Thomas, responsable de la communication de l’IWGB, a nié la présence de journalistes ou de personnes extérieures sur le canal Discord mentionné par Rockstar. Il a également contesté l’idée que des détails sur des jeux non annoncés y aient été partagés. « Tout ce qui a été discuté concernait les conditions d’emploi », a-t-il précisé.

Rockstar a répliqué en affirmant que le syndicat ne connaît pas précisément les participants à ce canal et a rappelé que les développeurs respectant les règles de confidentialité n’avaient pas été licenciés. L’enquête britannique se poursuit, et de nouvelles informations devraient apparaître dans les prochaines semaines concernant les raisons réelles du licenciement de 34 développeurs de Rockstar.

Source : 3djuegos