ACTUALITÉS TECH – L’objectif serait de faire de la production de puces une priorité majeure pour Tesla, mais cela reste difficile à croire.
Elon Musk semble prendre beaucoup plus au sérieux ses ambitions autour de la fabrication de puces, puisque Samsung, partenaire industriel privilégié de Tesla, mettrait en place un bureau pour le milliardaire dans son usine de Taylor. On sait que Tesla produit déjà en volume son propre silicium, et l’entreprise a désormais intégré Samsung et TSMC à sa chaîne d’approvisionnement, tout en laissant entendre qu’elle pourrait aussi recourir aux services d’Intel. Musk a évoqué des plans très ambitieux côté semi-conducteurs, dont la création d’une TeraFab qui aiderait à couvrir la demande annuelle du constructeur, estimée entre 100 et 200 milliards de puces. Selon les médias coréens, le président de Samsung, Lee Jae-yong, s’est rendu sur le site de Taylor et a rencontré Musk pour discuter des puces AI5 et de la prochaine génération AI6.
Le point le plus marquant, c’est que Musk disposerait désormais de son propre bureau dans l’usine de Taylor, où il pourrait superviser personnellement les lignes de production afin d’accélérer la boucle de retour d’information. Le PDG de Tesla est connu pour son goût du micromanagement, et il semblerait que la production de puces fasse désormais partie de ces domaines. Tesla serait actuellement le plus gros partenaire de Samsung aux États-Unis, les deux entreprises ayant signé un accord massif de 16,5 milliards de dollars, dans le cadre duquel le géant technologique coréen fournirait à Tesla un écosystème complet de semi-conducteurs.
Malgré cette coopération étendue, Musk estimerait toujours que ses partenaires de fabrication ne seront pas en mesure de satisfaire les besoins spécifiques de Tesla en silicium, d’où l’idée de construire une chaîne d’approvisionnement indépendante. Plus important encore, le patron de Tesla chercherait à gagner en stabilité dans ses achats de puces, et s’appuyer sur des partenaires comme TSMC pose la question de la viabilité d’un partenariat de long terme, surtout au vu des dynamiques géopolitiques. Musk voudrait ainsi participer à la révolution des semi-conducteurs aux États-Unis en bâtissant une chaîne d’approvisionnement en partant de zéro.
Il sera intéressant de voir comment évolue le projet de silicium sur mesure de Tesla, alors que l’entreprise fait face à une concurrence plus dure de la part d’autres constructeurs, comme Rivian. Et comme il l’a déjà laissé entendre, Musk estime que les puces AI5 et AI6 évoluent dans un segment à part, notamment face à des produits comparables signés Nvidia et d’autres acteurs.



