Stranger Things Saison 5 Épisodes 1-4 – Le portail de l’Envers se rouvre… et il compte bien nous avaler

CRITIQUE DE SÉRIE – Peu de séries ont su devenir une expérience collective comme Stranger Things, un rituel nocturne aussi lié à nos souvenirs VHS qu’à nos habitudes de binge-watch modernes. Les gamins maladroits à vélo sont devenus des survivants marqués mais soudés, tandis que Netflix s’est transformé en symbole mondial de pop culture grâce à eux. Aujourd’hui, après la révélation de Vecna, les longues grèves et plus de trois ans de silence, le véritable endgame commence enfin. Et ces premiers épisodes le montrent clairement : ce retour à Hawkins ne fera de cadeau ni aux personnages, ni aux fans, ni à notre nostalgie.

 

Stranger Things reste la série prestige phare de Netflix et l’un des jalons majeurs de l’ère du streaming. Dès sa sortie en 2016, elle devient un phénomène pop-culturel, même si les saisons trois et quatre ont suscité davantage de critiques.

Mais après trois ans et demi depuis la révélation de Vecna et la fin des grèves, l’heure est venue de retourner à Hawkins pour entrer dans ce long dénouement promis depuis longtemps.

 

Retour à Hawkins, une ville qui ne guérit jamais vraiment

 

Un an et demi s’est écoulé depuis que les tremblements de terre ont ouvert des passages entre Hawkins et l’Envers, plaçant la ville sous quarantaine militaire tandis que nos héros tentent d’y mener une « vie normale » tout en traquant Vecna, alors que des horreurs inédites commencent à émerger.

La saison 5 fait de Hawkins une véritable zone de guerre, l’Envers envahissant progressivement la réalité comme un monde parallèle qui s’infiltre plutôt qu’une menace lointaine. Le lien unique de Will avec l’Envers joue un rôle central, façonnant les enjeux émotionnels et surnaturels du combat final. Eleven, elle, se retrouve face à des décisions lourdes de conséquences, suggérant des sacrifices potentiels au cœur du dernier arc narratif.

Je n’en dirai pas plus : cette saison est conçue pour surprendre, et elle ne manque pas de matière pour ça.

Les frères Duffer prouvent une nouvelle fois qu’ils ne survendent jamais leur ambition.

Une mise en place resserrée rappelle où en sont les personnages, les visages familiers reviennent, et au bout de trente minutes l’intrigue passe déjà à la vitesse supérieure.

 

Une montée en puissance digne du grand écran

 

Dès les quatre premiers épisodes, c’est clairement la saison la plus rythmée de la série. L’équilibre entre les personnages fonctionne parfaitement, alternant action, drame et moments plus légers avec une fluidité remarquable.

Les acteurs livrent des performances solides, pas forcément renversantes, mais on sent que ce dernier chapitre compte réellement pour eux.

Là encore, cela vaut pour toute la production. Par rapport aux autres séries du streaming, la qualité de cette saison frappe d’emblée. On a vraiment l’impression que Netflix a retiré toutes les limites créatives, se contentant de demander : « De quoi avez-vous besoin pour finir ça correctement ? ». Une année de tournage et une année de post-production laissent une empreinte visible partout. Les Démogorgons n’ont jamais été aussi détaillés ni aussi terrifiants. C’est un niveau supérieur à tout ce que la série avait proposé jusque-là.

L’ambiance, la nostalgie et la musique restent parfaitement au point.

 

Une fin enfin à la hauteur du phénomène

 

La mise en place et la montée en puissance annoncent une conclusion décidée à honorer tout ce que la série a construit. Les frères Duffer ne veulent clairement pas d’un « final prudent » : ils veulent que personnages et spectateurs traversent chaque couche émotionnelle que l’histoire a méritée. Malgré l’ampleur, les moments humains restent intacts, surtout quand la bande se retrouve autour d’une bribe de conversation ou d’une plaisanterie fatiguée. Par instants, cette saison ressemble davantage au premier acte d’un film en plusieurs parties qu’à une simple reprise de série. J’attends les deux derniers épisodes avec impatience : à ce stade, il serait difficile de casser une dynamique aussi bien lancée.

-Sonny Cavaleras-

 

Stranger Things Saison 5 Épisodes 1-4

Direction
Acteurs
Histoire
Visuels/Musique/Sons/Action
Ambience

EXCELLENT

Au final, ces nouveaux épisodes amplifient à la fois les enjeux et la dimension horrifique tout en retrouvant la dynamique de groupe qui faisait le charme des débuts. Le rythme reste élevé, les visuels flirtent souvent avec le niveau cinéma, et la nostalgie soutient efficacement les émotions. Si les deux derniers épisodes ne flanchent pas, Stranger Things pourrait bien atteindre ce que très peu de séries obtiennent : une conclusion à la fois évidente, puissante et pleinement méritée.

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Sonny Cavalera is our longtime member, who came back recently to write serie, movie and game reviews.