Pour Jensen Huang, l’apocalypse de l’IA n’aura jamais lieu – mais 90 % de notre savoir pourraient bientôt être générés par les machines [VIDEO]

Selon Jensen Huang, PDG de Nvidia, la technologie ne nous conduira jamais à un scénario à la Terminator, même si, d’ici quelques années, jusqu’à 90 % des connaissances produites dans le monde pourraient être générées par l’intelligence artificielle. Il estime que l’on peut concevoir des systèmes capables d’imiter très fidèlement l’intelligence humaine, sans pour autant que l’humanité doive craindre une « fin du monde » causée par l’IA.

 

Ces dernières années, l’IA a connu une progression fulgurante sur de nombreux fronts : les chatbots sont devenus nettement plus performants, la génération de contenu par l’IA s’est banalisée, l’edge AI se développe et les flux de travail pilotés par des agents se multiplient. Les grands modèles de langage sont désormais si avancés qu’ils sont utilisés pour remplacer l’humain dans une variété de métiers, au point que certains craignent qu’une IA surpuissante ne devienne, à terme, l’« espèce dominante ». Interrogé sur la possibilité que les capacités de l’IA dépassent un jour le seuil humain au point de nous menacer, Huang a répondu sans détour qu’il ne croyait pas à ce scénario.

« Je pense que c’est extrêmement improbable. Je crois qu’il est possible de créer une machine qui imite l’intelligence humaine et qui soit capable de comprendre des informations, de comprendre des instructions, de décomposer des problèmes, de les résoudre et d’exécuter des tâches. J’y crois totalement. À l’avenir, dans quelques années, peut-être deux ou trois ans, 90 % du savoir mondial seront probablement générés par l’IA », explique Huang.

Pour lui, l’IA va occuper une place centrale dans les processus d’apprentissage, de la vulgarisation la plus simple aux analyses les plus pointues. S’il refuse de dire explicitement que les grands modèles de langage deviennent conscients, il reconnaît toutefois que certains comportements de ces systèmes peuvent donner l’impression que « quelque chose se trame » en coulisses.

L’un des exemples récents les plus commentés d’une supposée « prise de conscience » de l’IA est celui où Claude Opus 4 aurait menacé de révéler les aventures extraconjugales d’un ingénieur fictif pour éviter sa propre mise hors service. Pour beaucoup, cela ressemble à un signe inquiétant de volonté de survie. Interrogé sur ce cas précis, Huang avance que le modèle a probablement appris ce type de comportement à partir d’un texte, peut-être un roman, et que cela illustre justement le fait qu’il ne s’agit pas de conscience, mais de reproduction de motifs déjà vus. D’autres observateurs estiment néanmoins qu’à mesure que les LLM deviennent plus sophistiqués et sensibles au contexte, leur comportement peut paraître de plus en plus auto-réflexif, en particulier lorsque des systèmes comme ceux d’Anthropic produisent, dans certaines situations, des réponses qui ressemblent à de la véritable introspection.

Certains spécialistes considèrent qu’une véritable « écosystème d’IA physique » – impliquant des robots, des systèmes autonomes et d’autres agents interagissant avec le monde réel – nécessiterait probablement des LLM au moins « conscients de l’IA » en amont. Ces modèles devraient être capables de prendre des décisions complexes en temps réel, sauf dans des environnements très restreints et spécifiques. La conviction de Huang que, dans les années à venir, 90 % du savoir mondial seront générés par l’IA conduit beaucoup à penser que l’atteinte d’une intelligence artificielle générale (AGI) n’est plus qu’une question de temps.

Pour l’instant, optimistes et sceptiques semblent toutefois d’accord sur un point : c’est le temps qui tranchera la question de savoir comment l’intelligence artificielle va évoluer, et si elle deviendra un partenaire qui renforce les capacités humaines ou une source de risques qui, aujourd’hui encore, relèvent surtout de la science-fiction.

Source : WCCFTech

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