ACTUALITÉS TECH – Le géant sud-coréen semble avoir fait un virage serré avec une technologie autrefois jugée problématique.
Les difficultés de la division fonderie de Samsung pourraient bientôt toucher à leur fin, car le procédé de fabrication en 4 nanomètres, autrefois considéré comme un cauchemar pour le géant sud-coréen, commence progressivement à se stabiliser. D’après les dernières informations, les rendements se situent désormais dans une fourchette de 60 à 70 %. Cette amélioration a permis à Samsung de décrocher une commande importante pour cette technologie plus ancienne : une entreprise américaine a demandé des processeurs Omni Processing Unit (OPU) et a passé plus de 100 millions de dollars de précommandes.
Tsavorite Scalable Intelligence (TSI), une société d’IA basée aux États-Unis, aurait besoin de cette technologie OPU, qui regroupe CPU, GPU et mémoire sur une seule puce. En novembre, Reuters rapportait que l’entreprise avait précommandé pour plus de 100 millions de dollars de puces d’IA afin d’étendre ses capacités, sans toutefois mentionner le fondeur. Selon Ajunews, la société aurait précommandé pour environ 150 milliards de wons, soit plus de 100 millions de dollars, de puces d’IA produites par Samsung.
Ces commandes sur un procédé plus ancien permettent à TSI de réaliser des économies significatives sur le prix des puces. Comme la demande pour les nœuds 3 nm et 2 nm augmente, Samsung peut offrir des remises importantes à ses clients sur les tranches de silicium en 4 nm. L’obstacle majeur pour le fondeur a sans doute été la faiblesse des rendements, qui n’a pas seulement touché la technologie GAA en 3 nm, mais a aussi entraîné une série d’échecs, poussant certains clients à confier leurs commandes à TSMC.
Malgré les informations récentes selon lesquelles le premier jeu de puces GAA en 2 nm de Samsung, l’Exynos 2600, n’est pas encore entré en production de masse, on apprenait en septembre que l’entreprise avait lancé la production en volume de ce SoC (system-on-a-chip), avec un rendement d’environ 50 %. Autre signe du retour en force de Samsung Foundry : la société a reçu des commandes de la part de deux fabricants chinois de matériel de minage de cryptomonnaies, et a conclu un contrat de 16,5 milliards de dollars avec Tesla.
La précommande de 100 millions de dollars passée par TSI reste une goutte d’eau par rapport à l’échelle à laquelle Samsung peut opérer, mais il s’agit tout de même d’un petit pas dans la stratégie du groupe pour porter son bénéfice estimé à 69 milliards de dollars d’ici 2026 et rendre sa branche fonderie positive en flux de trésorerie à l’horizon 2027.


