TEST TECH – Le HONOR 400 Pro vise cette zone idéale où les flagships à un demi-million de forints deviennent difficilement justifiables, alors que toi, tu refuses toujours de sacrifier les performances. Il combine un AMOLED d’une luminosité extrême, la puissance du Snapdragon 8 Gen 3, un système photo polyvalent et une boîte à outils d’IA étonnamment utile, le tout dans un châssis verre–métal très soigné. Sur le papier, il coche toutes les cases pour satisfaire gamers et power users, et la vraie question est de savoir s’il réussit à offrir ce petit « plus » face aux grandes marques.
Le HONOR 400 Pro se positionne clairement comme un « flagship abordable ». En Hongrie, il tourne autour des 300 000 forints et, à ce prix, propose un hardware de haut vol : 12 Go de RAM, 512 Go de stockage UFS 4.0 ultra-rapide, un panneau AMOLED d’environ 5000 nits et un capteur principal de 200 mégapixels. Il bénéficie d’une certification IP68/IP69 contre la poussière, l’eau et même les jets haute pression, et HONOR met en avant sa résistance aux chutes certifiée SGS. La batterie au silicium–carbone avoisine 5300 mAh, soutenue par une charge filaire 100 W et une charge sans fil rapide. Avec le 400 Pro, HONOR affirme clairement qu’il n’est pas nécessaire de viser les gammes ultra-premium pour profiter d’un équipement de haut niveau.
MagicOS 9.0 fonctionne sur Android 15, avec une promesse de mises à jour pouvant aller jusqu’à six ans, ainsi que de nombreux gestes, outils IA et services additionnels. Cela peut sembler dense lors des premières heures, mais on réalise vite que HONOR souhaite se démarquer du paysage Android plus conventionnel et parfois un peu fade. Le 400 Pro n’offre donc pas seulement de la puissance brute, mais aussi une vraie personnalité, même si celle-ci entraîne parfois une interface légèrement chargée.
Verre, métal, reflets – design et prise en main
Dès le premier contact, on voit que HONOR n’a pas économisé sur les matériaux : dos en verre incurvé, cadre en aluminium mat, touches brillantes suffisamment élégantes pour inspirer le premium sans devenir tape-à-l’œil. Avec 8,1 mm d’épaisseur pour environ 205 grammes, et un format légèrement plus large, la saisie à deux mains est très confortable, même si l’usage à une main rappelle que l’on tient un smartphone imposant. Le dos mat résiste bien aux traces de doigts, mais il peut glisser sur une surface plane, ce qui incite à utiliser une coque.
À l’arrière, le module photo triple domine, intégré dans un verre brillant entouré d’un anneau métallique distinctif. Bonne nouvelle : HONOR ne copie pas les designs concurrents, le style est réellement identifiable. Moins bonne nouvelle : le bloc photo dépasse suffisamment pour faire basculer le téléphone lorsqu’il est posé sur une table. Les boutons latéraux tombent parfaitement sous le doigt et l’haptique atteint un niveau quasi-flagship. Globalement, l’apparence et l’ergonomie rivalisent aisément avec des modèles bien plus coûteux, malgré la glissance du dos et le module photo proéminent qu’une coque résout sans difficulté.
Une luminosité monstrueuse, un panneau rapide – écran et audio
La façade est occupée par un écran AMOLED de 6,7 pouces, résolution 2800×1280, 1,5K, et rafraîchissement 120 Hz. HONOR annonce un pic de 5000 nits, et en extérieur, même sous un soleil agressif, la lisibilité reste excellente. Les contenus HDR affichent des pics lumineux étonnants pour un smartphone. Les couleurs sont intenses sans tomber dans le fluo, et plusieurs profils permettent d’adapter le rendu si tu préfères une tonalité plus naturelle pour les films.
Les 120 Hz assurent un défilement ultra-fluide, des animations naturelles et un vrai gain en jeu lorsque les titres supportent des fréquences élevées. Pas de LTPO ici, donc l’écran ne descend pas dynamiquement à 1 Hz pour économiser l’énergie, une fonction présente chez plusieurs concurrents haut de gamme. Bonne nouvelle toutefois : Netflix et Amazon Prime Video gèrent nativement le HDR, sans combinaisons « non prises en charge ».
Autre particularité : la réduction du mal des transports. Grâce à la caméra frontale et à des capteurs internes, le téléphone déplace subtilement l’image lorsque tu es en mouvement, ce qui atténue les sensations de nausée en lecture mobile. Combiné aux modes de protection oculaire et au PWM dimming, l’écran reste confortable même dans l’obscurité.
Les haut-parleurs stéréo montent assez fort, largement assez pour les jeux et YouTube. Les médiums et aigus sont nets, les basses modestes, et l’ensemble ne rivalise pas avec les modèles orientés audio. Mais pour un usage quotidien, c’est très correct, et les joueurs apprécieront la bonne séparation stéréo.
200 mégapixels, magie du portrait et IA – appareil photo
À l’arrière, on trouve un système triple caméra : un capteur principal de 200 MP avec stabilisation optique, un téléobjectif 50 MP avec zoom optique 3× et un ultra grand-angle de 12 MP. Le capteur principal utilise le pixel-binning pour générer des photos 12–16 MP très détaillées. En pleine lumière, les clichés sont superbes : couleurs vives mais maîtrisées, bonne dynamique, et le traitement HONOR AI RAW extrait efficacement les détails dans les ombres sans donner un rendu artificiel.
Le téléobjectif 3× offre une perspective naturelle pour les portraits et les détails rapprochés, et la stabilisation aide à garder des images nettes. Jusqu’à 10–15×, le zoom numérique reste convaincant, même si au-delà, on bascule clairement dans la reconstruction IA – largement suffisante pour les réseaux sociaux. L’ultra grand-angle est efficace pour les bâtiments, paysages et intérieurs, avec un rendu proche du capteur principal en termes de contraste et de couleurs.
À l’avant, un module 50 MP capture des selfies détaillés avec de bonnes tonalités de peau, et le mode portrait gère bien la séparation sujet/arrière-plan. Pour les appels vidéo ou le vlogging en 4K, il convient parfaitement, avec une stabilisation correcte tant que tu ne cours pas. En basse lumière, la retouche logicielle peut devenir trop agressive si tu n’ajustes pas les filtres beauté.
La photo de nuit est souvent impressionnante pour cette gamme : le capteur principal gère bien les scènes très sombres grâce à des poses plus longues et à l’IA. Cependant, Samsung et Google conservent une légère avance sur la réduction du bruit et la dynamique extrême. Le mode nuit est rapide, ne lisse pas excessivement, mais ne fait pas de miracles. En vidéo, les modules principal et télé atteignent le 4K/60 fps avec une bonne stabilisation. Pas de 8K, ce qui ne manquera à presque personne.
Snapdragon 8 Gen 3 – une machine taillée pour le jeu et la productivité
Le Snapdragon 8 Gen 3 est associé à 12 Go de RAM et 512 Go de stockage UFS 4.0, une combinaison qui garantit une fluidité exemplaire : apps instantanées, multitâche efficace, chargements rapides et aucune hésitation, même avec plusieurs jeux lourds ouverts. Le système de refroidissement multicouche maintient des températures acceptables : le téléphone chauffe en sessions prolongées, mais ne devient jamais inconfortable et ne subit pas de chute brutale de performances.
En jeu, le 400 Pro est dans son élément. Genshin Impact, Call of Duty: Mobile, PUBG, Wuthering Waves ou Diablo Immortal tournent avec un frame-rate stable et des graphismes élevés. Couplé au 120 Hz, cela donne une expérience fluide, presque « console ». Le Game Hub permet d’ajuster performances et consommation, d’enregistrer la partie ou de répondre aux appels dans une fenêtre flottante.
Le logiciel, en revanche, est plus clivant. MagicOS 9.0 s’inspire partiellement de la logique d’iOS : icônes propres, widgets, gestes, applications HONOR, etc. L’avantage est une fluidité remarquable et des animations très soignées. L’inconvénient est une sensation de surcharge au premier abord, et l’on passe facilement une demi-journée à retirer les apps inutiles et configurer les notifications et gestes. La promesse de six ans de mises à jour constitue toutefois un argument de poids.
Fonctionnalités IA : pas du marketing, du concret
Le HONOR 400 Pro met l’accent sur l’IA, et cette fois, ce n’est pas un simple mot-clé marketing. L’outil AI Image-to-Video crée de petits clips animés de cinq secondes à partir d’une photo. Sur un portrait, une scène familiale ou même une peinture, l’effet est souvent bluffant, presque comme si la scène avait été réellement filmée. Le traitement se fait dans le cloud, mais le rendu surprend par son naturel. L’outil d’« outpainting » étend les bords d’une image et génère un décor supplémentaire, excellent pour les créations artistiques.
Les outils plus pratiques incluent AI Eraser et la suppression d’objets, très efficaces pour retirer passants, reflets ou éléments indésirables. AI Cutout permet d’isoler un sujet pour créer un sticker ou changer l’arrière-plan. Magic Portal analyse le contenu affiché et propose des actions utiles, comme ouvrir directement la navigation lorsqu’une adresse apparaît.
Pour la productivité, AI Voice Summariser convertit des enregistrements audio en résumés structurés, idéal pour les réunions, conférences ou interviews. À noter toutefois : certaines fonctions IA avancées (image-to-video, outpainting) sont « gratuites pour une durée limitée » et pourraient devenir payantes. Pour l’instant, elles apportent une vraie valeur ajoutée.
Autonomie, charge et usage quotidien
La batterie silicium–carbone d’environ 5300 mAh tient facilement une journée, avec 6–7 heures d’écran en usage mixte, même à forte luminosité. Les jeux, le HDR ou le streaming intensif consomment davantage, mais rarement au point d’exiger une recharge en milieu d’après-midi.
La charge filaire 100 W est un vrai confort : 50 % en 10–12 minutes, presque plein en une demi-heure, avec un chargeur compatible. La charge sans fil est également rapide et pratique au bureau. Selon la région, l’adaptateur fourni peut varier, mais le 400 Pro fonctionne parfaitement avec les chargeurs HONOR et plusieurs solutions PD/UFCS tierces.
Au quotidien, le HONOR 400 Pro reste rapide, stable et fiable : aucune micro-latence, aucune fermeture inopinée, une connectivité solide (4G/5G, Wi-Fi, Bluetooth, NFC) et une bonne qualité d’appel. Si tu apprécies l’univers MagicOS, c’est l’une des expériences Android les plus riches et distinctives du moment. Les puristes du « stock Android », eux, auront besoin d’un petit temps d’adaptation.
Faut-il l’acheter ?
Le HONOR 400 Pro ne brille pas seulement sur le papier, il convainc surtout dans la pratique. Son écran AMOLED ultra-lumineux, la puissance du Snapdragon 8 Gen 3, son appareil photo polyvalent et ses outils IA réellement utiles en font un concurrent sérieux face aux modèles premium. Il ne domine pas toutes les catégories – la photo nocturne reste meilleure chez Google et Samsung –, mais il n’a pas de faiblesse majeure non plus.
Si tu aimes la photo mobile, joues souvent, veux une bonne autonomie et apprécies les outils IA sans franchir le cap des flagships les plus chers, le HONOR 400 Pro est une proposition très solide. Avec une coque et un peu de réglages MagicOS, on obtient un smartphone rapide, élégant et intelligent. Pas une révolution, mais une innovation bien exécutée qui rend l’objet agréable au quotidien.
-Gergely Herpai “BadSector”-
Pro :
+ Écran AMOLED 6,7” 120 Hz extrêmement lumineux, excellente lisibilité en extérieur
+ Snapdragon 8 Gen 3, 12 Go de RAM et 512 Go – puissance et stockage à revendre
+ Système photo 200+50+12 MP polyvalent, avec outils IA utiles et excellents portraits
Contre :
– Dos en verre glissant et module photo proéminent, instable sans coque
– Photo nocturne et gestion du bruit encore derrière Samsung et Google
– MagicOS peut sembler chargé au début, et certaines fonctions IA pourraient devenir payantes
HONOR 400 Pro
Design - 8.8
Hardware - 9.2
Logiciel - 8.4
Appareil photo - 8.9
Rapport qualité/prix - 8.6
8.8
EXCELLENT
Le HONOR 400 Pro est un « flagship abordable » particulièrement convaincant, avec un écran AMOLED d’une luminosité extrême, la puissance du Snapdragon 8 Gen 3 et un capteur principal de 200 MP. Sa batterie silicium–carbone et sa charge 100 W offrent une autonomie confortable et une recharge fulgurante, tandis que les fonctions IA apportent un vrai plus en photo comme en productivité. Son dos glissant, l’interface MagicOS un peu chargée et une photo nocturne inconstante ternissent légèrement l’ensemble, mais il reste l’un des smartphones Android les plus intéressants pour les gamers et power users cette année.









