Il n’avait aucune expérience dans ce domaine lorsque Creative Assembly lui a confié cette tâche, et pourtant il a malgré tout réussi à s’imposer.
Vous êtes-vous déjà senti complètement perdu pendant vos premiers jours dans un nouveau travail? Scott Pitkethly, concepteur des batailles chez Creative Assembly, oui, sans aucun doute. Dans un entretien accordé à PC Gamer, Pitkethly explique que ses débuts au studio en 1999 ressemblaient à un plongeon brutal dans le grand bain. Au départ, on lui a confié les jeux de sport du studio, un domaine qui ne l’intéressait absolument pas. Puis, quand il a enfin eu la chance de travailler sur Total War, il n’avait encore jamais programmé de jeu vidéo. Cette opportunité est arrivée lorsque Creative Assembly a commencé le développement de Rome: Total War.
« Je me souviens que Shogun: Total War avait l’air incroyablement cool. Je me suis dit: “Je veux travailler pour cette boîte!” Mais quand j’y suis arrivé, je me suis retrouvé sur des jeux de sport. Personnellement, le sport ne m’intéresse pas du tout. Je voulais vraiment travailler sur Total War. Ensuite, Shogun: Total War venait juste de sortir et le développement de Medieval: Total War venait de commencer. Nous travaillions sur une toute nouvelle initiative: Rome: Total War. C’était une base de code entièrement nouvelle. Tout était en 3D. Tous les personnages étaient en 3D. La carte de campagne devait aussi être en 3D. On m’a donné cette chance juste après la fin de mes études universitaires. Je n’avais jamais écrit la moindre ligne de code de jeu auparavant. Et quelqu’un m’a dit: “Tiens, fais le jeu!” Depuis, j’ai participé à tous les projets. Sauf celui que tout le monde considère comme son préféré, Medieval 2… je n’ai pas travaillé dessus », raconte Pitkethly.
Pitkethly avait clairement une sensibilité artistique, car après la sortie de Rome: Total War, le jeu est rapidement devenu l’un des épisodes les plus populaires de la série, au point de bénéficier d’une version remasterisée en 2021. Le moteur du jeu a même fini par être utilisé dans l’émission de la BBC Time Commanders, même si l’on a découvert par la suite que le programme reposait sur un immense mensonge.
Au moins, plus personne ne l’oblige aujourd’hui à développer des jeux de sport. Quoi qu’il en soit, c’était vraiment un grand bain dans lequel peu de gens auraient réussi à nager.
Source : PCGamer



