Huawei Watch Ultimate 2 – La montre ultime pour plongeurs, aventuriers montagnards et accros aux gadgets

TEST TECH  – Huawei a tellement poussé le concept de « montre d’aventure haut de gamme » que la Watch Ultimate 2 est quasiment un ordinateur de plongée complet comprimé sur le poignet, sur lequel on a greffé toutes les fonctions d’une smartwatch moderne. Au menu : communication sous-marine par sonar, étanchéité 20 ATM, certification jusqu’à 150 mètres, batterie survitaminée et boîtier en métal liquide qu’on n’a pas peur de cogner contre un rocher, une rambarde ou la coque du bateau. En contrepartie, le gabarit est tel que beaucoup la verront plus comme un équipement de sport blindé que comme une « montre élégante du quotidien », mais si tu acceptes sa taille, il existe très peu de smartwatches capables de rivaliser aujourd’hui.

 

Ces dernières années, Huawei a progressivement fait de ses montres, autant que de ses smartphones, la vitrine de son savoir-faire maison en matière de matériel et de logiciel. La gamme GT et les modèles plus orientés sport offraient déjà une excellente autonomie, des capteurs solides et un système bien optimisé, mais la Watch Ultimate 2 se situe clairement au-dessus du simple niveau « bonne montre connectée ». C’est le modèle pour lequel on imagine très bien le cahier des charges interne : mettre sur un poignet tout ce qu’il est techniquement possible d’intégrer en 2025.

Huawei la considère d’ailleurs comme le sommet de sa gamme de montres. Elle ne vise pas la personne qui court de temps en temps et jette un œil à son rythme cardiaque, mais ceux pour qui investir près de 1 000 € dans une montre n’est pas un problème parce qu’ils plongent, jouent au golf, font de l’alpinisme, ou aiment simplement porter au poignet un gadget qui déclenche immédiatement la question : « mais qu’est-ce que c’est que ce truc ? ». La communication par sonar, les mesures de santé via X-Tap au bout du doigt, les modes plongée et sport très avancés, le boîtier blindé et la nouvelle technologie de batterie envoient tous le même message : Huawei n’a pas cherché à faire des économies ici.

Le tarif confirme que l’on n’est clairement plus dans le segment d’entrée de gamme. En France, la Huawei Watch Ultimate 2 est affichée à environ 899,99 € en version noire et 999,99 € en version bleue, ce qui la place parmi les montres connectées les plus coûteuses du marché. Dans la même catégorie, l’Apple Watch Ultra 3 démarre autour de 899 €, et restera le choix évident pour tous ceux qui vivent déjà dans l’écosystème Apple. Si l’on peut se passer de la communication sous-marine par sonar mais que l’on souhaite tout de même une montre robuste et haut de gamme, la Samsung Galaxy Watch Ultra, proposée autour de 699 €, constitue une alternative nettement plus abordable et mieux intégrée au monde Android.

 

 

Huawei au poignet – quand tout est poussé au maximum

 

Ces dernières années, Huawei s’est tellement concentré sur les objets connectés que, en 2025, la marque livrait déjà plus de montres que n’importe quel autre constructeur dans le monde, Apple compris. Ce n’est pas arrivé par hasard. GT5, D2, Fit 3… plusieurs de ces modèles sont passés entre mes mains au cours des douze derniers mois, et ils se situaient tous confortablement autour des 4,5 étoiles. C’est révélateur : la réputation de la marque ne repose pas sur deux coups de chance, mais sur des séries cohérentes et bien exécutées.

Dans ce contexte, la Watch Ultimate 2 n’est plus « juste une bonne montre Huawei », c’est le sommet actuel. Selon la marque, elle concentre tout ce qu’elle estime possible et pertinent de proposer aujourd’hui sur une montre connectée. Communication sous-marine par sonar, système maison TruSense qui combine plusieurs types de capteurs, mesures X-Tap au bout du doigt, profils de plongée complets, fonctions golf, étanchéité extrême, GPS puissant… sur le papier, tout indique un défi direct lancé à l’Apple Watch Ultra 3 et aux gros modèles de chez Garmin.

Il faut cependant être clair dès le départ : ce n’est pas la montre de celui ou celle qui veut simplement enregistrer sa promenade quotidienne et connaître son nombre de pas. La Watch Ultimate 2 s’adresse aux sportifs pro ou semi-pro, aux plongeurs, aux amateurs très sérieux et à tous les mordus d’aventure qui se préoccupent de profondeur, de courbes de décompression, de précision des données d’entraînement et qui aiment l’idée d’une montre de plongée « plus intelligente ». À cela s’ajoute évidemment tout le volet santé – fréquence cardiaque, saturation en oxygène, ECG, stress, sommeil – qui, à ce niveau de prix, est devenu un minimum syndical.

Côté performances, il y a très peu à reprocher. L’écran reste lisible en plein soleil, l’interface est rapide et fluide, le GPS accroche le signal en quelques secondes sans se mettre à divaguer sur la carte, et l’étanchéité tient ses promesses, aussi bien dans la fiche technique qu’en utilisation réelle. Si Huawei avait réussi à contenir un peu le gabarit et à éviter un boîtier aussi massif, il serait très facile de parler d’un ensemble presque irréprochable.

Reste la question évidente : pour qui est réellement pensée cette bête ? Pendant les séances de sport – course, vélo, muscu – j’ai souvent eu l’impression qu’elle gênait plus qu’elle n’aidait, et ce n’est clairement pas le genre de montre que l’on oublie sur son poignet toute la nuit pour suivre son sommeil. Si tu aimes les grosses pièces bien présentes au poignet, ça ira. Mais pour les poignets plus fins ou les utilisateurs exigeants en matière de confort, un essai en boutique s’impose vraiment avant de sortir la carte bancaire.

 

 

Boîtier en métal liquide, bague céramique, verre saphir en façade

 

Une fois qu’on met de côté la question de sa taille, la construction de la Watch Ultimate 2 force le respect. Le boîtier utilise un alliage à base de zirconium et de « métal liquide » qui, d’après Huawei, est plus dur et plus résistant à la corrosion que l’acier inoxydable classique. Concrètement, cela veut dire que l’eau salée, le sable, la boue ou les chocs répétés laisseront beaucoup moins de traces que sur un boîtier acier d’entrée de gamme.

La bague autour du cadran – bleue et blanche sur mon exemplaire – est en céramique nanocristalline. Au toucher, c’est lisse, agréable, résistant aux rayures, et ça devrait garder son aspect pendant des années. Sous certains angles, l’effet peut paraître un peu plastique, ce qui enlève légèrement au côté « ultra premium », mais l’ensemble conserve malgré tout une vraie allure de montre de plongée de luxe.

L’écran est une dalle AMOLED LTPO de 1,5 pouce protégée par un verre saphir, ce qui, à l’heure actuelle, représente ce qui se fait de mieux en matière de dureté et de résistance aux rayures sur une montre connectée. Pendant toute la durée du test, je n’ai pas réussi à lui infliger la moindre rayure ni microfissure, alors qu’elle a tout de même pris quelques coups contre des murs, des rambardes ou des bords de table en randonnée, en vélo et au quotidien.

La version testée est livrée avec un bracelet bleu et blanc, souple et résistant, de type caoutchouc (fluoroélastomère). Il colle bien au style mi-sport, mi-luxe de la montre et se révèle confortable et bien ajusté sans entailler le poignet. Le pack bleu comprend aussi un bracelet à maillons métalliques pour un usage plus habillé, ainsi qu’une rallonge de bracelet de plongée conçue pour passer par-dessus une combinaison en néoprène plus épaisse.

 

 

Logiciel convaincant, fenêtres de consentement à répétition

 

Un vieux reproche que l’on peut faire aux montres Huawei, c’est la multiplication des fenêtres légales et des messages sur la confidentialité derrière quasiment chaque fonction. Au lieu d’un écran unique et clair de type « oui, j’accepte », la Watch Ultimate 2 te demande de valider des autorisations et des notices de données séparées, fonction après fonction. À ma connaissance, Huawei est quasiment le seul à s’entêter dans cette approche, et cela casse vraiment le rythme des premières heures d’utilisation – justement quand on voudrait simplement découvrir sereinement son nouveau jouet.

C’est d’autant plus dommage que les fonctions liées à l’eau mériteraient une introduction beaucoup plus fluide. Avec une étanchéité 20 ATM et une certification de plongée jusqu’à 150 mètres, on peut emporter la Watch Ultimate 2 sous une pluie diluvienne, à la piscine, en snorkeling, en apnée ou en plongée bouteille, et même sur des sports nautiques rapides où la montre encaisse de fortes contraintes. À titre de comparaison, l’Apple Watch Ultra 3 plafonne autour de 10 ATM : si l’on regarde uniquement les chiffres de profondeur et de pression, Huawei a pour l’instant l’avantage.

En pratique, je ne l’ai évidemment pas descendue à 150 mètres, mais des immersions prolongées, des longueurs en piscine, des douches et une exposition à un jet d’eau puissant n’ont provoqué aucun comportement anormal. Les modes dédiés à la plongée, les algorithmes de décompression, la gestion des mélanges gazeux et les alertes montrent bien qu’il ne s’agit pas d’un simple argument marketing plaqué sur la fiche produit. La montre se comporte comme un véritable ordinateur de plongée, auquel on aurait simplement ajouté une couche de fonctions « smart ».

 

 

Sonar, X Tap et suivi de santé à un autre niveau

 

L’un des tours de force de la Watch Ultimate 2, c’est d’être la première montre connectée à proposer une communication sous-marine basée sur le sonar. Deux montres Ultimate 2 peuvent échanger des messages et des signaux prédéfinis jusqu’à 30 mètres de distance, ce qui permet d’envoyer des consignes de plongée, des infos de statut ou des alertes dans un silence total. Il existe aussi un mode d’urgence dédié, capable de transmettre un SOS à une autre montre si la situation tourne mal.

La contrepartie est évidente : les deux plongeurs doivent porter le même modèle, ce qui en fait pour l’instant davantage une démonstration technologique qu’un standard de l’industrie. Si la communauté des plongeurs l’adopte, cela pourrait vite devenir l’argument décisif pour choisir cette montre plutôt qu’un ordinateur de plongée classique, mais pour l’instant, on reste plutôt dans la catégorie « chouette bonus, mais pas indispensable ».

On retrouve la même philosophie « tout équipé » sur le volet santé. Le système TruSense et le module Distributed Super Sensing combinent plusieurs types de capteurs – optiques, électriques, acoustiques et mécaniques – pour affiner la précision des mesures de fréquence cardiaque, de SpO2, d’ECG, de stress et de sommeil. L’ajout le plus intriguant reste le capteur X Tap sur le côté du boîtier, pensé pour une mesure au bout du doigt plutôt qu’au poignet. En général, cela donne un signal plus propre et plus fiable, surtout lorsque le cœur s’emballe pendant les efforts intenses.

Concrètement, quand tu veux un bilan plus poussé, tu poses ton doigt sur la zone indiquée et, en une petite minute, la montre compile un véritable « instantané » de ton état de santé. Elle regroupe en un seul rapport plusieurs indicateurs clés – fréquence cardiaque, variabilité de la fréquence (HRV), saturation en oxygène, niveau de stress, ECG, etc. C’est exactement le genre de synthèse que l’on associait autrefois à un équipement médical, pas à un objet que l’on enfile comme une montre classique.

 

 

Nouvelle batterie, endurance à l’ancienne

 

L’un des progrès les plus importants – mais aussi les moins spectaculaires visuellement – de l’Ultimate 2 concerne sa batterie dite « high-silicon ». Pour simplifier, Huawei ajoute du silicium à l’anode en graphite traditionnelle afin d’augmenter la capacité à volume égal. Résultat : une batterie de 867 mAh, soit un gros bond par rapport aux quelque 510 mAh de la première Watch Ultimate, et une capacité nettement supérieure aux accus d’un peu moins de 600 mAh des Apple Watch Ultra 3 et Galaxy Watch Ultra.

Au quotidien, cela s’est traduit par une autonomie allant d’environ trois à huit jours selon l’intensité d’utilisation. Avec l’écran toujours allumé, un suivi GPS quotidien, des mesures de santé régulières en arrière-plan et un flot continu de notifications, j’ai tenu aux alentours de cinq jours avant de devoir la remettre sur son socle de charge sans fil.

D’après les chiffres communiqués par Huawei, on peut compter sur environ 3,5 jours d’usage « normal » avec un iPhone et autour de 4,5 jours avec un smartphone Android. Cet écart vient du fait que le système a besoin de moins de reconnections côté Android, ce qui économise un peu d’énergie. Si tu réduis les fonctions et passes en mode plus économe, dépasser la barre des dix jours n’a rien d’irréaliste. On n’est pas encore dans la catégorie « je l’oublie pendant deux semaines », mais compte tenu du nombre de capteurs et de fonctions intelligentes à alimenter, l’endurance reste très solide.

En matière de suivi d’activité, la montre s’est montrée fiable du début à la fin. Course, marche, vélo, séances en intérieur : les mesures de fréquence cardiaque, de SpO2 et d’ECG étaient cohérentes avec ce que j’ai déjà observé sur les modèles précédents de Huawei et sur des montres de sport concurrentes. Mis côte à côte, on voit bien que TruSense n’est pas qu’un joli nom marketing, mais s’accompagne d’un vrai gain en précision.

 

 

GPS précis, logiciel solide, boîtier hors gabarit

 

Le système GPS multi-bande maison de Huawei, baptisé Sunflower, a lui aussi été mis à jour, et cela se ressent clairement sur le terrain. Dans les « canyons urbains », les forêts denses comme sur terrain dégagé, le fix est rapide et les traces enregistrées ne traversent pas les immeubles, ne coupent pas les virages au hasard. Ce que je voyais sur la carte correspondait grosso modo à mon trajet réel, sans bonds étranges ni zigzags fantômes.

Le problème ne vient donc pas de la précision, mais bien du volume physique. Même si la montre enregistre les séances de manière impeccable, le poids et l’épaisseur du boîtier la rendent peu agréable pour toute une série d’activités. Sur les longues sorties, les séances intenses ou certains exercices en salle, on est constamment conscient de ce gros bloc au poignet, avec la crainte qu’il accroche quelque chose ou tape contre une barre ou une machine. La nuit, pour le suivi du sommeil, un objet aussi volumineux et lourd devient vite envahissant.

Sur le plan logiciel, en revanche, HarmonyOS fait très bien le travail. L’ensemble est réactif, lisible, les menus sont organisés de manière logique, et les petites étiquettes de texte sous les icônes aident vraiment à s’y retrouver quand autant de fonctions sont entassées au même endroit. La gestion des notifications, des appels et des messages est fluide sur iOS comme sur Android, sans déconnexions intempestives. Le principal bémol vient, une fois encore, de l’écosystème : la boutique d’applications propre à Huawei et l’obligation de passer par des installations manuelles paraîtront assez pénibles à ceux qui se sont habitués au confort de Google Play ou de l’App Store.

Au final, la Huawei Watch Ultimate 2 est une montre connectée qui flirte clairement avec la notion de « trop », que ce soit en technologie, en matériaux ou en capacités sous-marines – mais dans le bon sens du terme. Si tu acceptes sa taille et son prix, tu as au poignet l’une des montres les plus sérieuses, les plus spécialisées et les plus tournées vers l’avenir que l’on puisse acheter aujourd’hui.

-Gergely Herpai “BadSector”-

Atouts :

+ Construction haut de gamme et très robuste : boîtier en métal liquide, bague céramique autour du cadran, écran en verre saphir et étanchéité 20 ATM
+ Communication sous-marine unique basée sur le sonar, mesures X Tap au bout du doigt et système de capteurs TruSense pour des données de santé très précises
+ GPS multi-bande performant, excellente autonomie grâce à la batterie de 867 mAh et expérience HarmonyOS rapide et aboutie

Inconvénients :

– Boîtier tout simplement trop grand et trop épais pour de nombreux utilisateurs, surtout pour la course, la salle de sport et le suivi du sommeil
– Prix très élevé, alors que l’Apple Watch Ultra 3 et la Galaxy Watch Ultra restent des alternatives sérieuses, souvent moins chères
– Multiplication agaçante des fenêtres légales et de confidentialité, avec en plus un store d’applications centré sur Huawei et des installations moins pratiques

Huawei Watch Ultimate 2

Design - 8.2
Logiciel - 8.4
Hardware - 8.6
Manipulation - 8.4
Prix/qualité - 8.7

8.5

EXCELLENT

La Huawei Watch Ultimate 2 est une montre connectée qui pousse la technologie, les matériaux haut de gamme et les capacités sous-marines bien plus loin que la plupart de ses rivales, tout en flirtant clairement avec les limites du raisonnable en matière de taille et de prix. La communication sous-marine par sonar, les mesures de santé X-Tap au bout du doigt, l’étanchéité 20 ATM, la certification jusqu’à 150 mètres et la batterie high-silicon composent un ensemble redoutable pour les plongeurs, les randonneurs de haute montagne et les aventuriers les plus extrêmes. En revanche, ceux qui recherchent avant tout une montre légère, confortable et simple au quotidien risquent de la considérer davantage comme une vitrine technologique que comme une option universelle adaptée à tout le monde.

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