The Batman 2 pourrait ressusciter une histoire culte avec Scarlett Johansson au coeur de l’intrigue

ACTUALITÉS CINÉMA – Une rumeur insistante affirme que Scarlett Johansson pourrait quitter le multivers haut en couleurs de Marvel pour rejoindre le Gotham sombre et réaliste de Matt Reeves, dans un rôle mystérieux qui laisserait la porte ouverte à une adaptation en prises de vues réelles de Batman contre le Fantôme masqué. Si cette piste se confirme, The Batman 2 pourrait devenir bien plus qu’une simple suite et réinventer l’une des histoires les plus émouvantes et respectées du Chevalier Noir.

 

Tout est parti d’une information relayée par Nexus Points, évoquant l’arrivée possible de Scarlett Johansson dans l’univers de The Batman. Warner Bros. n’a jamais confirmé quoi que ce soit, mais le fait que la rumeur ait été reprise au petit matin par des médias comme Variety lui a donné un minimum de crédibilité et, surtout, a enflammé l’imagination des fans. Dès lors, les spéculations se sont multipliées sur le rôle que pourrait incarner l’actrice et sur le récit de comics que Matt Reeves pourrait choisir pour nourrir son Gotham déjà très ancré dans le réel.

Comme souvent, les théories des fans partent dans toutes les directions. Certains l’imaginent en Talia al Ghul, d’autres en nouvelle version de Harley Quinn, d’autres encore y voient l’occasion d’introduire un personnage entièrement inédit, créé pour cette continuité. L’une des idées les plus commentées, cependant, est la possibilité que Johansson devienne Poison Ivy, l’éco-terroriste de Gotham que beaucoup associent encore à l’interprétation d’Uma Thurman dans Batman et Robin en 1997. Le choix ne serait pas absurde: Johansson a déjà prouvé qu’elle savait jouer des personnages complexes et moralement ambigus, et son énergie contrasterait de manière intéressante avec le ton brut et réaliste instauré par Reeves.

En parallèle, une autre rumeur persiste depuis un moment: celle d’une adaptation de la saga Hush de Jeph Loeb et Jim Lee. Ce récit met en scène un nouvel ennemi qui manipule à la fois les criminels et les médias de Gotham pour s’attaquer à Batman là où ça fait le plus mal, dans sa vie personnelle. Le matériau est riche, mais aussi très dense et touffu, et il n’est pas évident de voir comment y intégrer naturellement Scarlett Johansson sans surcharger le film de rebondissements artificiels. C’est pourquoi de nombreux fans se montrent plus enthousiastes face à une autre option, qui renvoie à une adaptation en prises de vues réelles de Batman contre le Fantôme masqué, considérée comme l’un des sommets de la mythologie du personnage.

 

Batman contre le Fantôme masqué, le chef-d’oeuvre oublié

 

Sorti en 1993, Batman contre le Fantôme masqué a été pensé comme une extension cinéma de la série culte Batman, la série animée, et a montré à quel point un récit sur Batman pouvait être intime et déchirant. Le problème, c’est qu’il est arrivé au mauvais moment: il s’est retrouvé en concurrence avec des monuments comme La Liste de Schindler et Philadelphia, tout en restant dans l’ombre des films live de Batman liés au nom de Tim Burton. Le box-office n’a donc pas suivi, mais le temps a joué en sa faveur. Aujourd’hui, critiques et spectateurs le citent régulièrement comme l’une des meilleures adaptations du Chevalier Noir avant l’ère Nolan.

L’intrigue suit Batman alors qu’il tente de découvrir l’identité d’un nouveau justicier masqué, le Fantôme masqué, qui débarque à Gotham et élimine un par un les grands pontes du crime organisé. En parallèle, Bruce Wayne retrouve la femme qu’il a autrefois aimée, Andrea Beaumont, ce qui l’oblige à se demander s’il a encore le droit d’aspirer à une vie personnelle ou si sa promesse de protéger la ville doit prendre le dessus sur tout le reste. Ce dilemme intime se mêle à un récit criminel tendu, où chaque nouveau meurtre rapproche Bruce d’une vérité qu’il préfère peut-être ne pas affronter.

Une partie importante de l’histoire est racontée à travers des flashbacks, qui reviennent sur les débuts de Bruce dans sa lutte contre le crime, bien avant qu’il ne devienne ce symbole terrifiant pour les malfrats. Le film capture ce moment fragile où un jeune homme endeuillé se transforme progressivement en Batman, avec toutes les contradictions que cela implique. Cette structure, partagée entre présent blessé et passé fondateur, collerait parfaitement à la chronologie de l’univers de Reeves, où The Batman présentait déjà un justicier encore maladroit, rongé par la rage et loin d’avoir achevé sa construction.

 

Psychologie et tragédie du Chevalier Noir

 

Ce qui rend Batman contre le Fantôme masqué vraiment unique, ce n’est pas seulement son intrigue teintée de film noir, mais aussi la manière dont il explore l’esprit de Bruce Wayne. Au coeur du film, une question douloureuse: Bruce peut-il un jour être heureux, ou est-il condamné à vivre pour toujours sous le poids de son traumatisme d’enfance et de la promesse faite à ses parents? Le héros n’est pas présenté comme une icône inébranlable, mais comme un homme vulnérable et déchiré, coincé entre ses besoins affectifs et une mission qu’il s’est lui-même imposée.

Cette dimension psychologique correspond parfaitement à la démarche de Matt Reeves avec le Batman interprété par Robert Pattinson. Dans le film d’animation, Kevin Conroy apporte une humanité rare à la voix de Batman, tandis que Dana Delany donne à Andrea Beaumont un mélange subtil de charme, de détermination et de mélancolie. De son côté, le Joker de Mark Hamill combine humour macabre et menace véritable, au point que son interprétation reste une référence absolue pour de nombreux fans lorsqu’il s’agit du Prince clown du crime.

Visuellement, le long métrage s’appuie sur un Gotham stylisé, fortement inspiré par l’art déco, à la fois intemporel et oppressant, tandis que la musique gothique de Shirley Walker accentue le sentiment de noirceur et de tristesse. Le film fonctionne comme une lettre d’amour aux comics classiques tout en faisant écho à des récits fondateurs comme Batman: Year One et Batman: Year Two. La ville semble vivante, rétro en surface mais gangrenée jusqu’à la moelle, exactement le type d’univers que Reeves a commencé à bâtir au cinéma.

 

Quelle place pour Scarlett Johansson dans cette histoire ?

 

Si Warner Bros. et Matt Reeves choisissent effectivement de s’inspirer de Batman contre le Fantôme masqué pour The Batman 2, le rôle le plus évident pour Scarlett Johansson serait sans doute celui d’Andrea Beaumont. Elle incarne la possibilité d’un bonheur pour Bruce Wayne, tout en portant ses propres blessures et secrets. C’est un personnage qui demande de la force, de la vulnérabilité et une aura de mystère, trois registres dans lesquels l’actrice s’est déjà illustrée à de nombreuses reprises.

Le film original accomplit énormément de choses en moins de quatre-vingts minutes. Les réalisateurs Bruce Timm et Eric Radomski, aidés par Alan Burnett et le reste de l’équipe créative, y entremêlent plusieurs lignes temporelles, explorent le passé de Bruce et trouvent malgré tout la place pour des scènes d’action marquantes. Transposer une telle densité en prises de vues réelles nécessiterait une adaptation soigneuse, mais permettrait aussi d’ajouter de nouvelles strates au Batman de Pattinson, en montrant plus clairement ce qu’il a déjà sacrifié et ce qu’il risque encore de perdre.

En attendant une éventuelle confirmation officielle, le meilleur moyen pour les fans d’alimenter leurs théories reste de revoir Batman contre le Fantôme masqué, disponible actuellement sur Max. On y découvre l’une des aventures les plus poignantes et tragiques du Chevalier Noir, et il devient très facile d’imaginer à quoi pourrait ressembler un Gotham en live action où Scarlett Johansson et Robert Pattinson partageraient l’affiche dans une histoire inspirée par le Fantôme masqué.

Source : 3djuegos

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