Peu de jeux d’action-RPG osent repenser leur structure dès la première minute, mais Gods, Death & Reapers le fait en imposant un redémarrage complet à chaque partie, créant une boucle tendue et surprenante qui pourrait séduire même les vétérans du genre.
De nos jours, un « jeu d’extraction façon Diablo » ressemble plus à une publicité du lundi matin qu’à une véritable innovation. L’année dernière, sur theGeek, j’ai parlé d’un jeu qui proposait exactement cela. C’était le nouveau projet des créateurs de Wolcen, alors appelé « Project Pantheon ». Il n’était pas jouable à l’époque, j’ai donc dû me contenter d’observer les développeurs jouer pendant que je leur posais des questions.
Depuis, le studio français a organisé plusieurs phases d’alpha fermée pour orienter le développement selon les retours de la communauté. J’ai récemment pu participer à l’une d’elles – ma première participation, mais déjà la quatrième session de test global.
Project Pantheon s’appelle désormais Gods, Death & Reapers et se présente comme un « extrAction RPG », fusionnant extraction et action-RPG. Son univers dépeint une réalité sombre où les dieux de plusieurs mythologies sont morts et leurs temples détruits.
Les guerriers Vikings ne sont plus accueillis à Valhalla à leur mort. Ils ont aussi perdu Odin, et il est étrange d’ouvrir la carte et de trouver le cadavre de Jörmungandr étendu au sol. Les Égyptiens, Aztèques et Grecs ont subi le même sort. Dans cette histoire, vous incarnez un guerrier qui, après sa mort, passe un pacte avec la Mort elle-même et devient son agent pour découvrir ce qui s’est passé.
Côté gameplay, il suit la structure de Diablo : un crypte sert de hub central, d’où vous accédez aux quêtes, à l’inventaire et aux compétences. Plusieurs services sont verrouillés au départ et se débloquent en collectant des matériaux pendant les expéditions.
De l’équipement au service de l’action
Ce qui m’a le plus surpris – et que je n’aurais jamais pensé dire – c’est à quel point cette expérience fonctionne bien. La synergie entre extraction et action-RPG semble évidente sur le papier, mais en pratique, elle rivalise étonnamment bien avec la progression verticale des Diablo-like. Je ne serais pas surpris que de nombreux joueurs préfèrent ce modèle.
Alors que Diablo repose sur une progression verticale réinitialisée chaque saison, GDR réinitialise chaque partie : vous commencez presque de zéro au niveau 1, peu importe l’équipement emporté. Vous ne dominez jamais au point que le jeu perde tout intérêt.
Cette idée simple élimine de nombreux problèmes du genre : vous ne dépendez pas du butin, 90 % du contenu ne devient jamais obsolète, et le début de partie représente aussi la difficulté de fin de jeu.
Le combat est plus lent et plus réfléchi que dans la plupart des ARPG. Vous n’êtes pas une force destructrice incontrôlable. C’est plus proche de V Rising, avec un positionnement et une gestion des esquives essentiels.
Gods, Death & Reapers
Le jeu n’est pas extrêmement difficile, mais puisqu’une partie peut durer jusqu’à 40 minutes et que des adversaires puissants apparaissent souvent, vous serez naturellement prudent. Chaque run recommençant presque à zéro, vous devrez savoir quand attaquer et quand économiser votre énergie.
C’est ici que GDR réussit : dans sa retenue. Dans un rythme volontairement mesuré. Dans l’interprétation des capacités comme ressources de survie.
L’équipement joue un rôle clé : chaque emplacement a un effet précis (par exemple, le casque affecte la distance de vue). Les ensembles ont leurs propres thèmes et bonus. Les armes possèdent des emplacements aléatoires configurables, et les saisons n’ajoutent que quelques arbres de compétences puissants, comme la possibilité d’utiliser des montures ou d’élargir l’inventaire.
Je ne prétendrai pas que GDR est révolutionnaire – il ne l’est pas – mais il est très naturel à jouer et montre une grande maîtrise du design. Quelques aspects comme l’interface doivent encore être peaufinés, mais les fonctions essentielles, telles que les personnages hors ligne ou exclusivement coopératifs, sont déjà là.
Gods, Death & Reapers est attendu quelque part en 2026.
Source : 3djuegos





