ACTUALITÉS TECH – Le nouvel appareil de Gabe Newell est séduisant et compact, mais il vaut la peine de jeter un œil sous le capot.
Si l’on observe les PC « compacts » disponibles sur le marché, on constate que ce segment a énormément progressé, porté à la fois par les mises à jour d’architecture introduites par des sociétés comme AMD et par l’innovation des intégrateurs sur leurs produits. La nouvelle génération de Steam Machine pourrait s’inscrire dans cette dynamique. Le GPU embarqué est un modèle semi-personnalisé, ce qui signifie qu’il intègre de la propriété intellectuelle d’AMD, mais qu’il est affiné pour les besoins du dispositif de Valve. Il ressemble à une AMD Radeon RX 7600, avec la même quantité de VRAM, mais un peu moins de CU (unités de calcul) et un TDP relativement bas de 110 W.
Selon Valve, il s’agit d’un appareil capable de 4K@60 FPS grâce à la technologie FSR d’AMD. En pratique, le GPU à lui seul ne sera toutefois suffisant que pour le jeu en 1080p. Lorsque Nvidia a présenté la RTX 5050 et AMD la RX 9060, l’industrie a vivement critiqué la capacité de 8 Go de VRAM, jugée injuste pour les joueurs compte tenu de la forte demande en jeux AAA ces derniers temps. La Steam Machine dispose elle aussi de 8 Go de VRAM, ce qui signifie qu’en l’état, les performances graphiques sur les titres AAA modernes risquent d’être en dessous de la moyenne. La machine pourrait ne pas offrir une expérience parfaitement fluide, car cette limite de VRAM imposerait des compromis sur la qualité des textures.
Si l’on considère la Steam Machine comme une console, ses principaux concurrents seront la gamme PlayStation 5 et la Xbox Series X. La Steam Machine n’est pas particulièrement agressive sur le plan GPU, et la seule amélioration vraiment notable du dispositif est l’architecture RDNA 3 révisée, tandis que ses rivales gardent une longueur d’avance sur la plupart des autres paramètres. Sur le segment console, la Steam Machine ne sera donc pas un choix très attractif pour les joueurs en quête de performances élevées.
La capacité de 8 Go de VRAM peut en revanche aider les joueurs équipés de GPU plus anciens à rester un peu plus « dans le coup », dans la mesure où Valve dispose de leviers pour inciter les studios à faire en sorte que leurs titres tournent malgré tout sur ses appareils. Les développeurs peuvent adapter les exigences de leurs jeux afin de garantir leur compatibilité avec la VRAM de la Steam Machine. De cette manière, même les GPU dotés d’une mémoire vidéo limitée auront encore des jeux qui les prennent officiellement en charge, ce qui constitue au final un avantage pour les joueurs au budget serré.
Valve devra toutefois veiller à positionner le prix de l’appareil au bon niveau, faute de quoi l’histoire de la première génération de Steam Machine pourrait bien se répéter (matériel faible, prix élevé, échec).
Source : WCCFTech



