The Elder Scrolls VI se fait toujours attendre après sept ans – et pourquoi c’était prévu ainsi

Voilà sept ans que The Elder Scrolls VI a été annoncé, sans aucune présentation concrète depuis. Si cela t’étonne encore, tu as sans doute manqué quelques signaux. Todd Howard affirme que le successeur de Skyrim est encore lointain, et cette distance relève d’une stratégie assumée.

 

Il y a quelques heures, le débat autour d’Elder Scrolls VI, suite de Skyrim, est reparti de plus belle. Todd Howard, l’un des dirigeants de Bethesda et réalisateur de l’épisode TES sorti en 2011, a répété que le nouveau volet est « still a long way off », a demandé « patience » et a assuré qu’il ne veut pas que les fans « feel anxious ». De quoi relancer la question chez les adeptes des mondes ouverts du studio, que s’est-il passé depuis l’annonce initiale il y a sept ans.

Lors de la conférence Bethesda à l’E3 2018, un court teaser d’une trentaine de secondes a marqué les esprits, la caméra glissait à travers les nuages, une côte apparaissait, puis le logo de The Elder Scrolls VI. C’était le bouquet final d’une présentation surchargée, avec Fallout 76, Rage 2, Doom Eternal, une extension de Prey, Fallout Shelter et même l’annonce de Starfield.

À l’époque, la révélation d’Elder Scrolls VI paraissait prématurée, surtout parce que Starfield demandait lui aussi un long cycle de développement, et que la fantasy en monde ouvert ne pouvait arriver qu’après la SF. Howard l’a dit clairement après la conférence, « We thought it was time to say, yes, we’re making it, but The Elder Scrolls 6 will come after Starfield ».

Pete Hines, alors président du studio, expliquait que l’objectif était « to give an idea of where we’re headed and what we’re working on ». Avec le recul, cela s’entend. Le message, pourtant, ne visait pas uniquement les joueurs, et c’est là que la critique se trompe. Non pas qu’il soit illégitime d’être frustré que le « new Skyrim » n’arrive pas, mais l’annonce a rempli exactement son rôle.

Rappelons que moins de deux ans après avoir signalé, en plus d’Elder Scrolls VI, toute une série de projets, Microsoft a racheté ZeniMax, la maison mère de Bethesda, pour 7,5 milliards de dollars. On pourrait y voir une théorie fumeuse, l’idée que Bethesda a placé ses grands jalons des années à l’avance pour séduire un acheteur. Sauf que des e-mails internes, rendus publics lors de la procédure autour d’Activision–Blizzard–King, apportent un autre éclairage.

On y lit un message de Tim Stuart, directeur financier d’Xbox, à Amy Hood, directrice financière de Microsoft, avec en copie des cadres de la division jeu vidéo comme Phil Spencer et Sarah Bond. Ce mémo évoquait un possible rachat de ZeniMax, des mois avant l’annonce officielle, et listait les raisons clés, le catalogue de jeux, le potentiel d’usage de Game Pass, la croissance de l’abonnement.

Le plus frappant figure au dernier paragraphe, l’évaluation interne de Stuart donnait à ZeniMax une valeur de 10,5 milliards de dollars, soit vingt-neuf pour cent au-dessus du montant finalement payé quelques semaines plus tard. Microsoft étudiait l’opération de longue date, et le chiffre reflétait moins le marché que la somme prête à être engagée.

Microsoft n’a pas payé pour Rage 2, le nouveau Doom ou Fallout Shelter pris isolément. Ce n’était pas pour Redfall, premier titre édité qui a déçu. Ce n’était pas non plus pour Hi-Fi Rush, nommé Jeu de l’Année puis suivi par la fermeture de Tango. Cette enveloppe visait d’abord les RPG phares de Bethesda, Fallout, Starfield et, bien sûr, le prochain Elder Scrolls.

Source : 3djuegos

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