ACTUALITÉS CINÉMA – Un doyen de la science-fiction s’apprête à revenir sur grand écran et pourrait bien contester Star Wars ; la société derrière Dune développe une adaptation ciné des aventures de Buck Rogers.
Le succès fulgurant de Star Wars en 1977 a déclenché une vague space-opéra au cinéma et à la télévision. Paramount a relancé Star Trek en blockbuster, tandis que NBC misait sur deux projets cousins mais distincts pour le petit écran : Battlestar Galactica (1978), attaqué en justice par George Lucas, et Buck Rogers au XXVe siècle (1979). Le premier vous est sans doute familier grâce à son reboot remarqué. Le second parle peut-être à votre père ou votre grand-père – et pourrait bientôt vous parler à vous aussi.
Selon Deadline, Legendary Entertainment – le studio de Dune et du Monsterverse (Godzilla vs. Kong) – a donné un coup d’accélérateur au film Buck Rogers. Le scénariste Zeb Wells, passé par Deadpool, Wolverine et Marvel Zombies, a été recruté, ainsi que pour de nombreux comics. Sa présence ne garantit pas une sortie rapide, mais représente un pas concret qui rend un retour en salles plus crédible.
Buck Rogers, pionnier du space opera
Qui est Buck Rogers ? En bref, un pionnier du space opera auquel le genre doit beaucoup. Né en 1928 dans un roman pulp, il s’est rapidement décliné en bande dessinée, feuilletons radio, courts métrages et une brève série TV en 1950. Il a fallu attendre l’après-Star Wars pour que NBC tente une résurrection ambitieuse, donnant la série de 1979 et ses deux saisons.
Le postulat a évolué. Dans Armageddon — 2419 A.D. de Philip Francis Nowlan, le héros se nomme Anthony Rogers, vétéran de la Première Guerre, piégé dans une mine, exposé à des gaz radioactifs, puis plongé en animation suspendue pendant près de cinq siècles avant de s’éveiller dans un futur sombre. Les débuts, centrés sur la Terre et marqués par les tensions de l’entre-deux-guerres, ont cédé dans les années 1930 à des aventures spatiales, en parallèle avec Flash Gordon, opposant Rogers à des pirates stellaires, des tyrans galactiques et des civilisations aliens technologiquement supérieures.
Buck Rogers a popularisé de nombreux codes du space opera : pistolets à rayons, chasseurs spatiaux, voyages interplanétaires, etc. Au fond, c’est une aventure de cape et d’épée transposée dans un univers futuriste, menée par un héros archétypal, courageux et idéaliste, luttant pour la liberté contre des pouvoirs oppressifs, des forteresses, des armées privées et des royaumes rivaux. Ce canevas a nourri Buck Rogers au XXe siècle en 1979, développé par Glen A. Larson, qui a réutilisé des éléments de Battlestar Galactica pour contenir les coûts après son annulation. Ici, ce n’est plus un vétéran de la Grande Guerre, mais un astronaute tiré de sa cryo-torpeur qui affronte des ennemis redoutables, notamment les forces draconiennes.
Matière divertissante, dotée d’une large latitude narrative et créative, capable de devenir un vrai bon film si on lui en donne les moyens. Si Legendary s’y engage pleinement, un nom vénérable pourrait revenir sur la scène galactique face à Star Wars.
Source : 3djuegos



