Le seul intérêt, c’est que l’aventure de JC Denton sera jouable sur consoles… à part ça, rien d’autre ne nous vient à l’esprit.
La version remastérisée de Deus Ex par Aspyr a reçu de nombreuses critiques lors de sa révélation en septembre… et cela semble parti pour durer. Jerry O’Flaherty, directeur artistique du Deus Ex original, s’est récemment exprimé auprès de FRVR au sujet du remaster, et son avis n’a pas paru très positif. Difficile de lui en vouloir. Deus Ex n’a jamais été une vitrine technologique, mais en 2000 il possédait une atmosphère et une esthétique cohérentes. O’Flaherty rappelle que de nombreux éléments faits main dans le Deus Ex d’origine ne cherchaient pas à atteindre l’aspect réaliste et haute fidélité visé par beaucoup de remasters et remakes.
« Oh, putain. Non. Ça n’avait pas besoin d’arriver. Désolé pour quiconque a été impliqué. Oh mec, non. Si vous voulez le faire, très bien, pourquoi pas ? Pourquoi est-ce que je juge ? L’objectif, c’était de s’appuyer sur ce que le moteur fait bien et d’éviter ce qu’il fait mal. Vous n’essayez pas d’être efficace ; vous essayez d’être réaliste. Et parfois, la réalité n’est pas exactement ce que vous voulez. C’est pour ça qu’Hollywood éclaire autant ses films. Ils dressent un grand écran et l’éclairent comme si c’était la lumière du soleil. Ils veulent que ce soit exactement comme ils le souhaitent. », explique O’Flaherty.
Le remaster remplace tout cela par un grossier gain de résolution qui rend le jeu trop lumineux, plus lourd et, bizarrement, encore plus archaïque qu’avant. Lors de sa présentation, un commentateur a écrit que des graphismes de 1999 avaient effectivement été transformés en graphismes de 2003. Un autre s’est demandé comment on avait pu ne pas voir à quel point ces visuels étaient médiocres.
Nous espérons qu’Aspyr tiendra compte des critiques, modifiera son approche — quitte à retarder la sortie — ou, au minimum, permettra de basculer à tout moment vers les anciens graphismes, comme dans les remasters de Tomb Raider.
