ACTU TECH – Pour Johan Andersson, cette approche fonctionne parce que les développeurs maîtrisent l’ampleur et le calendrier des contenus.
Si vous avez joué aux jeux 4X et de grande stratégie de Paradox, vous savez qu’ils bénéficient d’une longévité hors norme, prolongée par un flux régulier de DLC payants, des petits ajouts jusqu’aux grandes extensions. Tout n’a pas toujours été parfait—Europa Universalis IV compte des épisodes discutés—mais pour Johan Andersson, directeur d’Europa Universalis V, le problème ne vient pas du modèle lui-même. Au contraire, ce schéma serait une réussite logistique et financière.
« Quand nous avons commencé, nous étions 12 dans le studio. C’était à la sortie de Crusader Kings II, alors que nous travaillions sur EU4. Aujourd’hui, je ne saurais dire la taille de PDS Stockholm—300, 400, 500 personnes ? Nous avons plusieurs pipelines qui maintiennent les titres en vie ; je dirais donc que c’est un très bon système, au moins au regard du succès. Dans ce cadre, en tant que directeur, tu contrôles tout : ce qui entre, le périmètre, et le quoi/quand des sorties. À toi, avec ton équipe, de livrer un excellent produit. »
« Les premiers DLC relevaient de la recherche de notre voie. Conquest of Paradise fut le premier gros. On s’est dit : que faire ? Générer une Nouvelle-Monde aléatoire—ça a plutôt fonctionné. Mais à force, les idées s’épuisent : on avait promis un contenu naval sans trouver un super design ; ça a donné Mare Nostrum. Si vous regardez, personne ne le déteste, personne ne l’adore—c’est juste moyen », explique Andersson.
Malgré des difficultés récentes, Paradox est désormais un éditeur bien plus grand, avec cinq équipes internes. Fort de son expérience chez Paradox Tinto, Andersson estime que le modèle de DLC est favorable à la fois au business et à la croissance. Interrogé sur le risque de « manque » pour les joueurs passant d’EU4 à EU5, il répond qu’ils y ont longuement réfléchi : presque toutes les fonctionnalités ajoutées à EU4 via patchs ou mises à jour gratuites ont été portées ou remplacées par de nouveaux systèmes.
Quant aux plans de DLC d’Europa Universalis V, Andersson espère que le modèle Paradox restera fructueux.
Source : PCGamer



