Xbox Game Pass : une bonne affaire selon la présidente d’Xbox, mais est-ce vraiment le cas ?

Il existe une contradiction évidente entre ce que Microsoft affirme et ce qu’il fait réellement — les deux ne semblent pas vraiment cohérents.

 

Les questions concernant la rentabilité du Xbox Game Pass existent depuis son lancement sur le marché. Depuis son arrivée le 1er juin 2017 — et de plus en plus au fil des années à mesure que Microsoft en a renforcé la valeur avec de grosses acquisitions comme Bethesda et Activision Blizzard —, l’opinion générale a toujours été que l’offre était « trop belle pour être vraie ». C’est sans aucun doute une excellente affaire pour les joueurs, mais combien de temps l’une des entreprises les plus puissantes du monde peut-elle continuer à la maintenir ?

Des dirigeants d’Xbox comme Phil Spencer ont à plusieurs reprises assuré les fans de la rentabilité du service, et désormais, Sarah Bond, présidente d’Xbox, a tenu le même discours lors d’une interview avec Game Watch au Tokyo Game Show : « Au cours du dernier exercice, les ventes de Xbox Game Pass ont atteint un niveau record de 5 milliards de dollars. C’est une activité rentable, et plus il y a de créateurs qui rejoignent Xbox Game Pass, plus les paiements qui leur sont versés augmentent — nous pensons donc que c’est une bonne affaire pour eux. »

Cependant, ce n’est qu’une partie de l’histoire. Le 1er octobre, Microsoft a surpris tout le monde en annonçant une hausse de prix pour le Xbox Game Pass, passant de 20 à 30 dollars par mois — soit une augmentation de 50 %. La hausse a été similaire dans d’autres régions, y compris en Hongrie, où l’abonnement coûte désormais 10 890 HUF par mois. Il n’est donc pas étonnant que les propos de Bond aient suscité des critiques. Si le service était déjà rentable et avantageux pour tout le monde, pourquoi une augmentation aussi importante était-elle nécessaire ?

Bien que Bond ait donné cette interview quelques jours avant l’annonce, en tant que présidente d’Xbox, elle devait être pleinement consciente des plans. Si l’on prend ses déclarations au pied de la lettre, la seule explication plausible est que le service n’était pas aussi rentable que Microsoft le souhaitait. Après tout, l’entreprise a dépensé 75,4 milliards de dollars pour acquérir Activision Blizzard et 7,5 milliards pour ZeniMax Media afin d’élargir le catalogue du Game Pass — et elle attend désormais plus de résultats de la division Xbox.

Même avec des franchises majeures comme The Elder Scrolls, Fallout, DOOM, Diablo ou Call of Duty incluses dans l’abonnement, celui-ci n’a pas connu la croissance espérée par Microsoft ou des analystes comme Michael Pachter. Faute de nouveaux abonnés, Microsoft semble vouloir tirer davantage de revenus de ceux qui sont déjà présents — la question est désormais de savoir combien resteront à ce nouveau tarif.

Source : WCCFTech, Game Watch

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