La légende du rock qui ressuscite l’heroic fantasy – une décapitation et un pagne à la fois

ACTUALITÉS CINÉMA – Une saga culte d’heroic fantasy des années 1980 renaît grâce à l’implication inattendue de Slash, guitariste légendaire de Guns N’ Roses. L’équipe souhaite redonner vie à la magie oubliée du genre tout en respectant son charme kitsch et vintage. Ce nouveau Deathstalker n’est pas seulement un hommage nostalgique – c’est une lettre d’amour aux films fantastiques à petit budget d’autrefois.

 

Personne ne réclamait vraiment le retour de la saga disparue Deathstalker — peut-être à part Patton Oswalt, qui joue d’ailleurs dans cette suite —, mais le reboot est bel et bien là, et il sortira le mois prochain dans toute sa splendeur kitsch. Cette fois, Daniel Bernhardt (Logan, John Wick, Nobody) endosse le rôle principal dans un style rappelant Arnold Schwarzenegger, sous la direction de Steven Kostanski (The Void, Psycho Goreman). Le projet est soutenu par Shout! Studios, BerserkerGang et Vault Comics. Le héros affronte à nouveau les Dreadites dans un univers qui semble tout droit sorti d’une pochette d’album de heavy metal des années 1980.

Sur le papier, produire un film d’action indépendant semble séduisant, mais les hommages rétro comme celui-ci s’adressent à un public de niche. Sans surprise, Deathstalker n’a pas trouvé de financement traditionnel, la franchise n’étant pas assez populaire pour attirer un grand studio. Pourtant, ce retour est devenu réalité grâce à un mécène inattendu : une légende du rock coiffée d’un haut-de-forme. Il suffisait juste d’un peu de patience.

Vous souvenez-vous de Deathstalker ? Né en 1983 comme une imitation opportuniste de Conan le Barbare sous l’impulsion du producteur Roger Corman, le film est aujourd’hui surtout une curiosité dans l’histoire du cinéma. Il mettait en vedette Jason Brooker (de la saga Vendredi 13), Lana Clarkson, tristement célèbre pour son meurtre, et Barbi Benton, l’ex-femme de Hugh Hefner. Plusieurs suites ont suivi, dont l’infâme Deathstalker and the Warriors from Hell, diffusé dans l’émission Mystery Science Theater 3000.

Ces films étaient des plaisirs coupables, des classiques des soirées télé. La série originale a tenté de surfer sur la vague des héros pulp de Robert E. Howard sans jamais atteindre le grand public. Hollywood n’a jamais réussi à recréer l’ambiance sanglante des années 1980 – jusqu’à Game of Thrones. Mis à part des séries télé comme Hercule ou Xena, le genre a perdu son attrait populaire. Pourtant, l’envie d’aventures épiques n’a jamais disparu. Comme l’a confié Kostanski : « Je voulais simplement redonner vie à ce sous-genre, et les circonstances ont fini par s’aligner pour que cela se fasse. »

 

Slash à la rescousse

 

Nous avions déjà parlé du projet il y a deux ans, mais il n’a récolté que 150 000 dollars via deux campagnes Kickstarter — à peine de quoi payer le traiteur en 2025. Heureusement, la licence Deathstalker a trouvé un sauveur inattendu : Slash. Le guitariste de Guns N’ Roses a non seulement financé le film, mais y a aussi contribué musicalement. Il a confié à The Hollywood Reporter : « J’ai découvert les films originaux dans les années 80, quand je travaillais chez Tower Video à Los Angeles. Ils avaient une certaine légèreté et un charme de série B qui m’ont immédiatement séduit. »

Allier action, humour et développement des personnages est plus difficile qu’il n’y paraît – comme l’a montré l’échec récent de Red Sonja. Le succès durable de Conan le Barbare (1982) revient au réalisateur John Milius, au coscénariste Oliver Stone et aux acteurs Arnold Schwarzenegger et James Earl Jones. Deathstalker a également été un succès financier pour Corman, et Rick Hill a repris son rôle dans une suite. Slash (de son vrai nom Saul Hudson) envisage déjà des suites et a fondé sa société de production BerserkerGang en 2023.

 

Une lettre d’amour aux films de fantasy des années 80

 

Selon Slash, le film voulait recréer l’ambiance classique en privilégiant les effets pratiques et en limitant l’usage du CGI. Le budget limité a stimulé la créativité de l’équipe, comme au temps de Corman. Le résultat est l’un des films de fantasy rétro les plus authentiques depuis des décennies. À une époque où John Carter s’est effondré, où The Rings of Power a déçu les fans et où le Conan de Jason Momoa a perdu de l’argent, la production indépendante semble être la seule voie possible. Quarante ans plus tard, la boucle est bouclée : Deathstalker sortira en salles le 10 octobre.

Source : MovieWeb

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