Comme Assassin’s Creed Shadows, le nouveau Dying Light a dû être censuré pour sortir sur un marché où il ne réalisera probablement pas de grosses ventes. Dying Light: The Beast débarque au Japon avec moins de gore et sans nudité, et ce malgré l’obtention de la classification la plus stricte de l’agence japonaise, le CERO Z.

Aimez-vous les jeux remplis de violence graphique? Alors vous avez sans doute suivi la sortie de Dying Light: The Beast, un titre dont la brutalité met une fois de plus à l’épreuve la sensibilité réglementaire des différents territoires. Le jeu en monde ouvert de Techland est sorti il y a quelques jours à peine, et si la plupart des joueurs dans le monde profitent de l’expérience complète, le Japon demeure beaucoup moins tolérant face à la violence extrême et aux contenus sexuels. Cela a conduit à des ajustements spécifiques pour ce marché.

Dying Light: The Beast – une version censurée au Japon

Le Japon reste l’un des marchés les plus stricts concernant la représentation de la violence, ce qui entraîne souvent des versions modifiées pour respecter les règles locales. Ce n’est pas nouveau : le pays réglemente depuis longtemps de manière stricte la violence dans les jeux vidéo. Selon Automaton, l’édition japonaise de Dying Light: The Beast a été ajustée pour répondre aux critères fixés par l’organisme de classification CERO.

Ainsi, la version japonaise du jeu réduit la représentation des entrailles, supprime la nudité et modifie certains modèles de personnages féminins infectés. Ce qui frappe, c’est que ces restrictions s’appliquent aussi bien à la version PlayStation 5 qu’à celle sur Steam, alors même que les jeux PC n’ont pas besoin d’une classification CERO pour sortir au Japon. On peut donc y voir la volonté de Techland d’assurer une cohérence et d’éviter des différences entre les plateformes.

Ce cas s’inscrit dans la continuité des décisions récentes du régulateur japonais, qui a déjà poussé des éditeurs à modifier des éléments de gameplay, voire à annuler des sorties, comme ce fut le cas pour Dead Space et The Callisto Protocol, lorsque les changements exigés allaient à l’encontre de la vision créative des studios. Il y a quelques mois, Assassin’s Creed Shadows a dû réduire l’intensité des scènes de démembrement, tandis que Baldur’s Gate 3, élu jeu de l’année 2023, a masqué la nudité avec des artifices visuels. Même avec sa classification CERO Z, Dying Light: The Beast a vu une partie de sa « brutalité renforcée » censurée afin de respecter les normes japonaises.

Source : 3djuegos