ACTUALITÉS CINÉMA – Il existe un univers de science-fiction où Robert Redford a passé près de trente ans à la tête des États-Unis. Damon Lindelof (Lost) a imaginé cette réalité alternative dans Watchmen, la série de HBO Max, où le peuple américain a choisi l’acteur comme président.
Hier, nous avons appris la mort de Robert Redford, l’acteur et réalisateur légendaire sans qui Hollywood et le cinéma indépendant n’auraient jamais été les mêmes. Ce que l’on sait moins, c’est que la star était également un militant reconnu, défenseur acharné de l’environnement pendant des décennies. Considéré comme une véritable icône progressiste, il était si respecté qu’une série de science-fiction, il y a six ans, l’a désigné comme l’homme idéal pour occuper la Maison Blanche pendant près de trois décennies.
La production en question est Watchmen, la suite produite par HBO Max en 2019 du roman graphique culte d’Alan Moore, qui transpose son histoire dans le présent. Les lecteurs de l’ouvrage original — ou ceux qui ont vu le film de Zack Snyder, très fidèle — savent que, dans cette ligne temporelle alternative, Richard Nixon est resté président des années 1960 jusqu’à la fin des années 1980. Ayant aboli la limitation des mandats, il serait mort en fonction au début des années 1990.
La bande dessinée elle-même en faisait allusion
Mais Nixon ne pouvait pas être immortel (bon, dans Futurama, il l’est d’une certaine manière), et Lindelof a pris une décision logique : faire de Robert Redford le président des États-Unis. Ce n’était pas un simple caprice : la bande dessinée Watchmen elle-même laissait entrevoir cette éventualité dans ses dernières pages. Le tout dans un contexte où, dans notre réalité, Ronald Reagan occupait la Maison Blanche. Dans la série, cependant, l’idée fonctionne à merveille : Redford remporte les élections de 1992 face à Gerald Ford, successeur de Nixon.
« Nous voulions explorer ce qui se passerait si un homme blanc libéral et bien intentionné restait au pouvoir trop longtemps », expliquait Lindelof lors de la sortie de la mini-série. « Personnellement, en tant qu’homme blanc, penser que notre pays pourrait échapper à une immense colère, à un rejet massif et à une fracture pour équilibrer le pouvoir entre les personnes de couleur et les blancs serait absurde. Personne n’y croirait. Nous cherchions à montrer comment, même avec de bonnes intentions, les libéraux blancs pouvaient engendrer des conséquences imprévues. »
Robert Redford est donc devenu une figure centrale de Watchmen, même s’il n’a jamais tourné de scènes pour la série. Son nom est constamment mentionné, et un portrait présidentiel apparaît, mais il n’y a pas de véritable cameo. Lindelof lui avait écrit une lettre pour lui expliquer son rôle et l’estime dans laquelle il le tenait. On ignore s’il a répondu, mais à l’époque, Redford commençait déjà à se retirer du métier d’acteur. Si seulement la demande était venue quelques années plus tôt…
Source : 3djuegos
				
          
        
    
    
    
    
    
    
    
    
    
    


