La vérité triste derrière GTA 6 – Pourquoi il n’y aura plus jamais de nouveau San Andreas

Il y a quelque chose de profondément mélancolique dans GTA 6. C’est la preuve définitive qu’un nouveau San Andreas est impossible. Aussi impatient que je sois de jouer au prochain Grand Theft Auto, la nostalgie reprend parfois le dessus.

 

Le compte à rebours vers la sortie de GTA 6 est aussi celui vers ce qui pourrait devenir l’un des jeux vidéo les plus avancés jamais créés. Les précédents succès de Rockstar et les deux bandes-annonces laissent entrevoir un bijou graphique avec une narration plus travaillée que dans GTA V. De quoi se réjouir, et pourtant… il y a un fond de tristesse. J’ai compris que, paradoxalement, l’évolution technologique nous prive à jamais d’un nouveau San Andreas.

 

Pourquoi un nouveau San Andreas est impossible aujourd’hui

 

Tout a basculé avec GTA IV. On est passé du Los Santos déjanté de San Andreas à la Liberty City sombre et réaliste, et d’une histoire légère à la tragédie d’un ancien soldat yougoslave piégé dans la violence. Ce virage radical a divisé les joueurs. Même certains développeurs n’étaient pas convaincus. Obbe Vermeij, directeur technique de 2001 à 2009, a reconnu : « J’aurais aimé que GTA IV ressemble un peu plus à Saints Row 2. »

Il a ajouté que, bien que brillant, le jeu était « trop sérieux à son goût ». En visant un véritable jeu next-gen, Rockstar a abandonné bien des atouts de San Andreas : statistiques, plusieurs villes, furtivité, plongée, jetpack, chars, vélos, monster trucks, tuning, avions… Les missions servaient désormais le scénario, et non l’inverse.

Les graphismes en sont largement responsables. Le réalisme visuel a fait exploser les coûts. Dans San Andreas, on pouvait ajouter une Zone 51 parodique juste pour y caser une mission au jetpack. Aujourd’hui, ce serait économiquement intenable. Comme l’a expliqué Christopher Gile dans Game Developer :
« Quand les graphismes ne sont pas réalistes, le joueur accepte instinctivement un gameplay abstrait. Des visuels réalistes, en revanche, imposent plus de réalisme dans le jeu — et cela limite le design. »

 

Une réaction en chaîne qui a transformé GTA

 

San Andreas pouvait se permettre l’absurde, car son monde n’était pas contraint par le réalisme. Enfiler du latex pour séduire une croupière, attaquer un train en jetpack… tout restait crédible dans son univers. Mais en cherchant le réalisme, GTA a réduit cet espace de liberté. GTA IV a viré au drame, GTA V a réinjecté de l’humour mais dans un cadre de braquages très « film d’action ». Les folies se sont cantonnées à GTA Online et aux Easter eggs.

Ce n’est pas nécessairement une faiblesse. Saints Row, qui refusa d’évoluer, a fini par s’effondrer. Rockstar, lui, a su s’adapter. Red Dead comme GTA ont montré leur solidité. Mais il reste triste de voir l’industrie laisser derrière elle ce que représentait San Andreas. Non pas parce que c’était « meilleur », mais parce que ce chaos rafraîchissant manque cruellement aujourd’hui.

Source : 3djuegos

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