Guillermo del Toro affirme que son Frankenstein est plus effrayant que l’intelligence artificielle

L’intelligence artificielle est souvent perçue comme le cauchemar technologique de notre époque, mais Guillermo del Toro assure que son adaptation de Frankenstein ne traite pas de ce sujet. Son film se concentre plutôt sur l’acceptation de nos imperfections humaines. L’histoire cherche à montrer que, même dans les conditions les plus oppressantes, notre force réside dans la compréhension mutuelle et dans le droit de rester imparfaits.

 

L’IA a été conçue pour résoudre des problèmes, faciliter l’apprentissage et accomplir des tâches répétitives. Si elle a, sous certains aspects, simplifié nos vies, elle a également amplifié de graves problèmes environnementaux, juridiques et sociaux. Au cinéma comme à la télévision, elle est devenue un symbole récurrent, souvent rapproché du Frankenstein de Mary Shelley, récit intemporel d’une création qui échappe à son créateur.

Del Toro, lui, a choisi une autre approche. Sa version de Frankenstein n’est pas une mise en garde contre l’IA, mais une réflexion sur l’imperfection. Lors d’une conférence de presse, il a expliqué, cité par Variety : « Ce n’est pas une métaphore de l’IA. Nous vivons dans une époque de peur et d’intimidation. La tâche la plus urgente est de préserver notre humanité dans un monde qui tend vers des visions extrêmes. Le film présente des personnages imparfaits et défend notre droit à rester imparfaits, ainsi que notre droit à nous comprendre dans les situations les plus oppressives. »

Et de préciser avec ironie : « Je n’ai pas peur de l’intelligence artificielle. J’ai peur de la stupidité naturelle. »

Jacob Elordi, révélé par la saga Netflix The Kissing Booth et récemment remarqué dans Priscilla où il incarne Elvis Presley, joue la Créature qui s’oppose à son créateur Victor Frankenstein, campé par Oscar Isaac. Dans le roman de 1818, Victor, passionné de chimie, se lance dans l’étude du mystère de la vie. Mais après avoir donné naissance à la Créature, il prend peur devant son apparence et l’abandonne.

 

Oscar Isaac et un rêve accompli

 

Pour Oscar Isaac, incarner Victor Frankenstein fut à la fois un accomplissement et un moment teinté de mélancolie. « Je n’arrive pas à croire que je sois ici aujourd’hui. Je n’arrive pas à croire qu’il y a deux ans, j’étais assis à la table de Guillermo, en train de manger du porc cubain, à parler de nos pères et de nos vies, quand il m’a dit : ‘Je veux que tu sois Victor.’ Je ne savais pas si c’était vrai ou si je rêvais. Cela ressemble à un sommet atteint. »

Le film a été présenté en avant-première mondiale à la 82e Mostra de Venise, où il a récolté treize minutes d’ovation debout. Sa sortie en salles est prévue en diffusion limitée le 17 octobre 2025, avant d’être disponible sur Netflix dans le monde entier à partir du 7 novembre.

Source : MovieWeb

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