Selon l’éditeur ukrainien, cette décision est cruciale pour le maintien du moral. Mais Games Workshop n’est pas resté silencieux face aux réactions.
Pendant des années, les lecteurs ukrainiens n’avaient accès qu’à des traductions russes pirates des romans Warhammer. Games Workshop avait pourtant signé un accord avec Molfar Comics – qui publie également des mangas et des traductions de romans World of Warcraft – afin de localiser les ouvrages édités sous le label Black Library. Lorsque ce contrat a soudainement pris fin, les Ukrainiens, qui avaient déjà pu lire trois volumes de la saga Horus Heresy, n’ont pas caché leur mécontentement.
« À une époque où l’Ukraine est en guerre et lutte pour son droit à exister, il est extrêmement important que des produits mondiaux soient accessibles dans notre langue maternelle. Ces œuvres sont essentielles au moral de notre peuple, en particulier de nos soldats, dont beaucoup sont nos lecteurs. Nous avons encore reçu des photos de soldats lisant des romans Warhammer dans les tranchées ou sur des lits d’hôpital », a déclaré Oleksandr Nevskiy, co-propriétaire de Molfar Comics, dans un entretien accordé au Telegraph.
Sur internet, des théories du complot ont rapidement circulé, certains affirmant que Games Workshop collaborait avec le gouvernement russe pour miner le moral des soldats ukrainiens, privés du prochain roman de Ciaphas Cain. Il faut cependant rappeler que Games Workshop avait suspendu toutes ses ventes de produits Warhammer en Russie dès 2022. L’entreprise a réagi sur Instagram :
« Parmi les millions de commentaires et de messages que nous avons reçus cette semaine, nous avons remarqué quelques récits pour le moins imaginatifs. Nous avons récemment choisi de ne pas renouveler notre contrat avec un éditeur ukrainien qui s’occupait auparavant de la localisation des romans Black Library. Nous ne discuterons pas des raisons. Ce ne serait pas correct. Tout ce que nous pouvons dire, c’est qu’après une longue et sérieuse réflexion, nous avons pris cette décision pour de bonnes raisons », a écrit Games Workshop.
La société a par ailleurs invité les éditeurs ukrainiens partageant leur engagement en matière de qualité et de service à les contacter afin de discuter d’une éventuelle collaboration.
Source : PCGamer, The Telegraph, Instagram
