TEST – La ville de Riveton, signée The Naked Dev et Alterego Games, a passé quelques mois en accès anticipé sur Steam avant de sortir en version 1.0 la semaine dernière. Comme souvent, le concept est intéressant, mais l’exécution laisse à désirer, ce qui aboutit à une expérience décevante.

C’est encore un de ces jeux dont personne ne parle. Le public ne l’a pas vraiment adopté non plus : à ce jour, il n’a reçu que 32 évaluations sur Steam.

La première page de l’histoire

Il faut le dire, CoS est un jeu brut. S’il n’a pas de bugs rendant la progression impossible, il aurait clairement mérité plus de tests avant sa sortie 1.0. Le monde est assez vaste et visuellement correct. Certains diront que les missions manquent de force, mais ce n’est pas vraiment le cas. On aurait pu s’attendre à une option muette pour les dialogues, mais ils sont tous doublés. Les robots sont personnalisables dans une certaine mesure, et l’infiltration n’impose pas de contrainte de temps stricte. En revanche, les robots s’obtiennent et s’améliorent très lentement, obligeant à grinder via des quêtes annexes et la collecte de loot.

Les ennemis paraissent trop puissants : certains infligent des dégâts à tous les robots, d’autres ciblent ceux à proximité, éliminent les unités sans armure ou neutralisent celles équipées de boucliers. S’y préparer est compliqué, et le spam de dégâts reste souvent la seule solution. Les robots adverses apparaissent plus vite, avec plus de types et de compétences que les nôtres, et nos aptitudes sont bien trop limitées. Beaucoup n’occasionnent que des dégâts de zone faibles. Une approche défensive peut parfois aider, mais rarement. Les bots sont modifiables, mais il semble qu’une seule combinaison soit vraiment viable (Fire Rate + Swarm ou HP + Hammer fortement conseillés). Le gros souci : les ennemis nous éliminent souvent en un seul coup. Dans ces cas-là, CoS devient très frustrant. Heureusement, les types de robots sont variés et utiles : la version Shield est solide, le Chain Gun efficace, et les Swarms augmentent les dégâts ou servent de chair à canon. Cela ajoute un soupçon de stratégie, car il faut surveiller étroitement la santé et la guérison. Mais quand les robots mortiers adverses détruisent les nôtres en une frappe, on se demande vite quel est l’intérêt de tout cela…

La deuxième page de l’histoire

Les animations sont maladroites, pour ne pas dire mauvaises. Sauter ou coller des patchs pendant les combats donne un rendu médiocre. Certaines animations sont impossibles à passer : préparez-vous à détester celles du téléporteur ou de l’hélico. Pourquoi des ennemis réapparaissent-ils dans des zones déjà nettoyées ? Heureusement, les animaux apportent une touche amusante, et une mission consiste même à attraper des poulets. Par chance, les objectifs se trouvent souvent près des ascenseurs ou des objets, limitant le recours à la mini-carte, qui reste plutôt élégante. Le déblocage des bots et l’évolution des personnages utilisent des monnaies distinctes. Peu de bugs, mais quelques-uns subsistent. On trouve aussi des fautes de grammaire, étonnamment concentrées au début du jeu. Rappelons-le : ce n’est pas un jeu vendu 50/60/70 €. Sur Steam, il coûte moins de huit euros.

La ville est toutefois vide, certains PNJ coincés dans les murs, et les situations se répètent. Les effets sonores semblent parfois absents. Peut-être seront-ils ajoutés plus tard, mais en l’état, cela sonne creux.

Une ville à oublier au plus vite

City of Springs se termine en environ neuf heures. Les sous-titres sont basiques, sans contour ni indication du locuteur, ce qui est gênant. Au final, le jeu hérite d’un 6/10. Il a quelques qualités, mais reste globalement oubliable. Attendez-vous à le voir débarquer dans le PlayStation Plus Extra/Premium ou le Xbox Game Pass — et vu les annonces récentes de Sony, probablement dans l’Essential.

-V-

Développeur : The Naked Dev, Alterego Games
Éditeur : The Naked Dev
Genre : Action-Aventure, RPG, zzz
Date de sortie : 18 août 2025