Gears of War (PS5) – Les rouages de la guerre tournent à nouveau dans le sang sur PS5

TEST – Sur la planète ravagée de Sera, ce TPS tactique ultra-violent vous place dans la peau d’un commando de quatre soldats d’élite, chargés d’éradiquer la horde d’extraterrestres connue sous le nom de Locust. Après ses débuts cultes sur Xbox 360, Gears of War débarque enfin sur PlayStation 5 – plus brutal que jamais, avec une immersion poussée grâce à la DualSense. Avec ses visuels spectaculaires, ses combats cinématographiques et son ambiance poisseuse devenue légendaire, cette version remasterisée nous rappelle pourquoi la franchise a marqué toute une génération. Le scénario ne remportera peut-être pas de prix, mais chaque affrontement sous couverture cogne plus fort qu’un Lancer monté sur queue de scorpion.

 

Bien que les consoles ne manquent pas de sorties, rares sont les titres qui s’identifient aussi fortement à une seule plateforme. Ces exclusivités mythiques poussent parfois les joueurs les plus fidèles à envisager de changer de camp. Gears of War faisait partie de ces jeux intouchables : véritable fleuron de la Xbox 360, il semblait impensable de le voir un jour débarquer ailleurs. Et pourtant, après toutes ces années, le miracle s’est produit. La patience, dit-on, est une vertu – et ici, elle offre Gears of War sur PlayStation.

 

 

De la folie ? « De la folie ? C’EST SERA ! »

 

Mais alors, qu’est-ce qui a fait de Gears un tel phénomène ? Certainement pas son scénario. S’il reste correct, il est aussi truffé de clichés de science-fiction, et clairement, ce n’était pas la priorité du studio. L’intrigue nous plonge dans un futur lointain, alors que l’humanité tente de survivre après une guerre galactique contre une race impitoyable : les Locust. Le dernier espoir repose sur la Coalition des Gouvernements Organisés et ses troupes d’élite : les Gears. Imaginez des spartiates dopés à la testostérone et au stéroïde, dotés d’une carrure colossale et d’une résistance hors du commun. Des machines de guerre presque inhumaines, vénérées par les rares survivants civils comme des dieux vivants.

Et parmi eux, un nom s’impose : Marcus Fenix. Héros déchu enfermé dans une prison militaire, il est libéré par un ancien camarade pour reprendre le combat. Le jeu se vit alors comme un road-movie guerrier, sanglant, brutal. Lors de sa sortie sur Xbox 360, le succès fut tel que même David Fincher (réalisateur de Fight Club) a réalisé un trailer promotionnel pour le jeu.

Côté univers, les développeurs sont restés en surface. On en apprend très peu sur l’origine des Locust ou l’histoire de Sera. Ce qui compte, c’est l’odyssée sanglante de l’escouade, qui avance mission après mission dans des affrontements incessants. Des soldats tombent, d’autres rejoignent l’équipe, et Marcus finit par en prendre le commandement dans un ultime acte de survie.

 

 

Apocalypse Now, version Locust

 

Sur le papier, Gears of War n’est pas si éloigné d’un Halo – sauf que son univers est bien plus sombre, plus sanglant, plus désespéré. Mais une seule mécanique de gameplay et un rendu visuel bluffant suffisent à surpasser bon nombre de FPS ou TPS concurrents. Le jeu ne se veut pas ultra-tactique, mais il ne pardonne pas les joueurs trop téméraires.

Il faut progresser en se baissant, en se cachant, en se déplaçant intelligemment de couverture en couverture. Et ce n’est pas toujours une caisse ou un mur qui fera l’affaire : le jeu identifie de lui-même les bons éléments du décor, fluidifiant l’action avec une vraie logique spatiale.

Grâce à cette philosophie, Gears of War reste, encore aujourd’hui, l’une des meilleures rééditions next-gen. Même s’il s’agit d’un shooter linéaire à l’ancienne, il évite la banalité en s’enrobant d’un monde post-apocalyptique digne de Mad Max – sale, poussiéreux, viscéral.

Au fil du jeu, vous traverserez les rues dévastées de Sera, des bâtiments autrefois majestueux réduits en ruines, des usines abandonnées, et des cavernes interminables en sous-sol. Des lieux hostiles, variés, oppressants – où chaque pas peut être votre dernier.

 

 

Plus beau que jamais

 

Lorsqu’il est sorti il y a près de vingt ans sur Xbox 360, Gears of War avait déjà mis une claque graphique à l’industrie. Mais c’est surtout sur PC qu’on avait mesuré la puissance du jeu visuellement. Propulsé par l’Unreal Engine 3, c’était l’un des premiers titres à tirer parti du moteur – et le résultat reste impressionnant.

L’éclairage dynamique, les effets de bloom, les textures riches : tout contribue à une immersion visuelle qui fait vibrer l’écran. Les personnages sont tout aussi réussis – leurs expressions, leur animation, leurs dialogues – tout respire la mise en scène hollywoodienne.

 

 

Une version PS5 qui se ressent jusque dans les os

 

Cette version PS5, ce n’est pas un simple portage – c’est une refonte. Le jeu tourne en 4K à 60 fps, avec des cinématiques qui n’ont rien à envier aux plus grands blockbusters. La prise en charge du HDR ajoute des contrastes saisissants, mais c’est surtout la manette DualSense qui fait toute la différence.

Les gâchettes adaptatives offrent une sensation unique pour chaque arme – et la tronçonneuse du Lancer vibre dans vos mains comme si vous la teniez réellement. Le retour haptique varie selon l’arsenal, renforçant l’impact de chaque tir. Grâce au SSD, les temps de chargement sont quasi inexistants, et le son 3D vous permet de détecter précisément la direction des ennemis. Non, ce n’est pas un simple remaster – c’est la version ultime de Gears of War.

 

 

« Putain ! » – Ne passez pas à côté

 

Après une telle attente, il est presque cruel que cette version PS5 arrive en pleine tempête de sorties de rentrée. Un lancement quelques semaines plus tôt aurait sûrement été plus judicieux. Mais malgré la concurrence féroce, Gears of War ne se contente pas d’exister – il impose sa puissance.

Ce n’est peut-être pas le shooter le plus original du marché, mais il frappe là où ça compte : intensité, brutalité, spectacle. Avec ses graphismes ravageurs, son gameplay ciselé et ses ajouts immersifs, c’est Gears à son meilleur.

Marcus Fenix et son escouade de brutes sanguinaires débarquent enfin sur PlayStation, prêts à faire régner le chaos. Et croyez-nous, vous n’allez pas le regretter – surtout quand vos mains trembleront sur la DualSense et que la fureur de Sera résonnera dans vos oreilles.

-Gergely Herpai “BadSector”-

Le code PS5 du jeu a été fourni par le distributeur à Prague.

Pro :

+ Visuellement bluffant, avec 4K et HDR
+ Système de couverture toujours aussi efficace
+ Immersion renforcée grâce à la DualSense et au son 3D

Contre :

– Scénario convenu, peu approfondi
– Ambiance parfois trop sombre, visuellement écrasante
– Mouvements parfois rigides, bugs occasionnels sur les couvertures


Développeur : Epic Games
Éditeur : Xbox Game Studios
Genre : TPS tactique et narratif
Date de sortie : 26 août 2025

Gears of War (PS5)

Jouabilité - 8.2
Graphismes - 8.1
Histoire - 7.2
Musique/Audio - 8.8
Ambiance - 8.5

8.2

EXCELLENT

La sortie de Gears of War sur PlayStation 5 ouvre enfin aux joueurs Sony les portes de l’enfer sanglant de Sera. Avec des graphismes améliorés, le retour brutal de la manette DualSense et une ambiance quasi cinématographique, il ne s’agit pas simplement d’un portage, mais bien de l’édition définitive de GOW. L’aventure de Marcus Fenix revient en force — cette fois sur PS5.

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BadSector is a seasoned journalist for more than twenty years. He communicates in English, Hungarian and French. He worked for several gaming magazines – including the Hungarian GameStar, where he worked 8 years as editor. (For our office address, email and phone number check out our impressum)

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