PS VITA – Un adolescent débarque dans une paisible petite ville de campagne, pile au moment où une série de meurtres aussi étranges que macabres secoue la région. En tentant de s’intégrer dans son nouveau lycée, il se lie d’amitié avec quelques camarades et, ensemble, ils découvrent une réalité parallèle inquiétante, accessible à travers les écrans de télévision. Persona 4 est un JRPG unique en son genre mêlant vie scolaire, combats tactiques au tour par tour, mystère surnaturel et une quantité vertigineuse de dialogues. Cet article a été mis à jour pour célébrer l’arrivée du jeu dans le Game Pass.

Bien que Persona 4 Golden soit sorti sur PS Vita en 2012 (et sur PC en 2020), il s’agit d’une version améliorée de Persona 4, sorti initialement sur PlayStation 2 en 2008. La série Persona est un savant mélange de RPG, de simulation sociale et de thriller surnaturel. Ce quatrième épisode se distingue par son ambiance étrange et envoûtante, digne de Twin Peaks, avec ses villes embrumées et ses chaînes TV mystiques.

Comme le protagoniste que vous incarnez est un lycéen que vous nommez vous-même, la structure du jeu repose sur un calendrier scolaire. Vous assistez aux cours, passez des examens, développez des liens sociaux et formez progressivement une équipe pour enquêter sur les meurtres. Les victimes apparaissent dans une émission étrange appelée « Midnight Channel » lors de nuits brumeuses, et sont retrouvées mortes le lendemain. Le mystère ne fait que s’épaissir au fil des jours.

Tant de blabla pour si peu d’action

Persona 4 ne cache pas son héritage anime, bien au contraire. Attendez-vous à une montagne de dialogues, de cinématiques et de scènes scriptées avant de vraiment poser les mains sur les commandes. Ce n’est pas l’idéal pour une console portable, surtout si vous espériez enchaîner deux combats pendant votre trajet. On passe parfois plus de temps à marteler le bouton pour faire défiler les textes qu’à réellement jouer. Mais si vous êtes patient, le jeu le mérite amplement.

Les ados savent se battre

Après de longues heures de dialogues, les combats au tour par tour débarquent enfin – et fort heureusement, ils en valent la peine. Chaque affrontement suit les codes classiques du JRPG : attaques physiques, magies élémentaires, objets de soin. Vous pouvez contrôler chaque personnage individuellement ou définir son comportement via le menu de tactiques.

Chaque compétence possède une affinité élémentaire – physique, vent, tout-puissant, etc. – et exploiter les faiblesses ennemies est la clé du succès. Une fois tous les ennemis à terre, vous pouvez déclencher une « attaque totale », une animation d’équipe explosive et jouissive. Les combats remportés vous rapportent de l’expérience, du butin, et parfois de nouvelles Personas à ajouter à votre collection.

Quelle est votre Persona ?

Comme son nom l’indique, le cœur du jeu réside dans les Personas : des entités surnaturelles que vous invoquez au combat. Chaque personnage en possède une, mais votre héros a le pouvoir d’en collectionner plusieurs. Ces esprits gagnent de l’expérience, montent de niveau, apprennent de nouvelles compétences et peuvent même être fusionnés – dans une limousine psychédélique, s’il vous plaît – pour en créer de nouveaux plus puissants. Oui, une limousine mentale. Ne posez pas de questions.

Les hiboux ne sont pas ce qu’ils paraissent

Pour conclure avec un clin d’œil à Twin Peaks : Persona 4 Golden est un jeu qui prend son temps, mais qui récompense les plus persévérants. Si vous acceptez de supporter un démarrage lent et une tonne de dialogues, vous découvrirez un JRPG d’une richesse exceptionnelle. Les 96 % sur Gamerankings semblent peut-être un peu exagérés, mais le jeu reste l’un des meilleurs titres jamais sortis sur PS Vita – à condition d’avoir la patience qu’il exige.

-Gergely Herpai “BadSector”-