ACTU TECH – Avec Merge Labs, Altman s’avance vers des « cyborgs » et se place face à face avec le Neuralink d’Elon Musk.
À mesure que la course à l’IA s’intensifie, la rivalité techno vire au personnel — Altman (OpenAI) et Musk (X/Twitter) se sont de nouveau écharpés cette semaine. Parallèlement, un nouveau projet se dessine autour d’Altman : Merge Labs, une start-up dédiée aux interfaces cerveau–ordinateur (BCI), qui se poserait en concurrent direct de Neuralink. L’entreprise est cofondée avec Alex Blania (Worldcoin/Tools for Humanity).
D’après plusieurs médias, Merge Labs vise des BCI à large bande passante, tout en misant — contrairement aux implants invasifs de Neuralink — sur des approches moins invasives et plus diffusables. Objectif : aller au-delà du seul médical et créer des liaisons homme–machine plus rapides et réactives. La jeune pousse viserait une valorisation d’environ 850 M$ et chercherait 250 M$ supplémentaires, dont une part notable via le fonds d’investissement d’OpenAI.
Altman, bien que cofondateur, resterait peu impliqué dans l’opérationnel et se concentrerait sur sa vision ancienne : fusionner la cognition humaine et l’IA. Il défendait déjà ce « merge » en 2017, en suggérant une percée d’ici 2025.
Face à lui, Neuralink garde de l’avance : essais humains en cours, valorisation proche de 9 Md$ en 2025 après de nouveaux tours de table, et un premier patient ayant contrôlé un curseur par la pensée — jalon clinique majeur. De quoi ouvrir, en parallèle de l’IA, un véritable bras de fer BCI.
Pour Merge Labs, une approche prudente et responsable sera déterminante : ces technologies soulèvent des enjeux éthiques, de vie privée et d’accès. La réussite passera autant par l’acceptation sociétale et le cadre réglementaire que par la performance technique.
Source : Financial Times, WCCFTech