Le PDG de Take-Two explique pourquoi le développement du nouvel épisode prend tant de temps.
Take-Two a confirmé BioShock 4 dès 2019, mais la production a connu des turbulences. La semaine dernière, Bloomberg a indiqué que le projet n’avait pas validé sa dernière revue interne, entraînant le départ de Kelley Gilmore (directrice du studio), la mutation d’Hogarth de la Plante (directeur créatif) vers un poste côté édition, ainsi qu’une refonte prévue de certaines parties du jeu. Auprès d’IGN, Strauss Zelnick a toutefois assuré qu’il n’était pas question d’annulation. Il a ajouté que les cycles des AAA s’allongent, car les joueurs exigent une qualité supérieure—et cela prend du temps.
« Le jeu sortira. Je peux le dire la main sur le cœur, sans l’ombre d’un doute. Le chemin a eu ses hauts et ses bas. Cloud Chamber porte une responsabilité immense avec BioShock : l’héritage de Ken Levine et les succès passés posent la barre très haut. Il faut rester fidèle à l’ADN de BioShock tout en proposant une avancée majeure. C’est un défi permanent. Nous pensons pouvoir le relever, même si tout n’a pas été fluide.
Tout le monde sait que les consommateurs sont très exigeants—et c’est légitime. Notre stratégie a toujours été de proposer le meilleur divertissement, pas forcément le plus. Parfois nous avons failli, mais rarement. Certains concurrents ont peut-être compris un peu tard que la médiocrité n’est plus acceptable. “Bon”, c’est le nouveau “mauvais” ; “excellent” reste “excellent”. Notre objectif est que tout soit exceptionnel. »
Les séries phares de Take-Two—Grand Theft Auto et Red Dead Redemption—demandent du temps, mais leurs performances sont hors norme. D’après le dernier rapport trimestriel, la franchise GTA totalise près de 455 millions d’exemplaires (dont plus de 215 millions pour GTA V) et Red Dead Redemption dépasse les 104 millions.
Ces chiffres illustrent la valeur de la patience et, surtout, offrent à Take-Two la latitude nécessaire pour peaufiner ses licences les plus précieuses—BioShock en fait partie.