Square Enix met en pause les combats au tour par tour et mise tout sur une aventure façon « Zelda » : voici nos impressions après avoir testé la démo de The Adventures of Elliot.
Je comprends tous ceux qui ont été déçus par le dernier Nintendo Direct Partner Showcase : peu de dates, pas de Silksong, le bouquet final pour Square Enix mais toujours pas de Final Fantasy IX Remake tant attendu, et Octopath Traveler 0 avait déjà fuité quelques heures plus tôt. J’ai préféré garder espoir et j’ai téléchargé la démo de The Adventures of Elliot: The Millennium Tales dès la fin de la vidéo.
On a déjà vu quantité de jeux mêlant environnements 3D et personnages 2D – grâce surtout à Square Enix : Octopath Traveler a ouvert la voie, Triangle Strategy a conquis les amateurs d’histoires, et Dragon Quest HD-2D fut un immense succès. Mais Elliot est le premier à abandonner le tour par tour au profit de l’action et de l’exploration.
Square Enix avait prévenu : cette démo montre surtout les mécaniques et systèmes de base du projet, ce n’est pas un extrait du jeu final (et la sortie en 2026 le confirme). C’est une occasion pour les joueurs de participer au développement, de donner leur avis et d’influencer le jeu en cours de route.
Ça ressemble à Zelda, mais il y a d’autres influences
En sachant que ce n’est pas une version finale et que tout peut encore évoluer, difficile de ne pas sortir plutôt satisfait de cette heure de test. Oui, changer d’arme est inutilement compliqué, et l’arc ne tire que dans huit directions, ce qui le rend presque inutile, mais tout cela pourra être corrigé avant la sortie de The Adventures of Elliot l’an prochain.
L’équilibre entre une bonne première impression et un simple test est subtil. Mais visuellement, le savoir-faire HD-2D de Square Enix saute aux yeux : sprites ultra détaillés, ennemis comme héros, environnements colorés et attirants, effets d’attaques, d’explosions et d’animations qui complètent l’ensemble.
Ce n’est qu’une démo, on ne sait pas si The Adventures of Elliot tiendra ce niveau tout du long, mais l’exploration est essentielle. La parenté avec les vieux Zelda en vue de dessus commence ici : donjons, bombes, mais surtout un monde où chaque recoin invite à la découverte : passages secrets, murs à faire sauter, coffres inaccessibles ou ennemis inédits à tester. Les petits défis disséminés sur la carte rappellent les sanctuaires de Breath of the Wild et Tears of the Kingdom.
Côté combat, si certains outils évoquent Zelda, j’ai surtout pensé à la série Mana de Square Enix : l’action est plus dynamique que chez Nintendo et la personnalisation (Magicite, upgrades) rappelle la patte maison.
La démo guide un peu trop l’utilisateur (ennemis à bloquer, pop-ups insistants), mais c’est surtout pour qu’on comprenne vite le potentiel, pas parce que le jeu manque d’ambition.
Boss et donjons : le vrai point fort
J’ai aussi adoré les pouvoirs de Faie (la petite fée), qui collecte les objets, attaque et surtout peut téléporter instantanément le héros vers elle, ou lui donner un boost de vitesse. Comme pour les armes, changer de pouvoir reste fastidieux.
Les boss et donjons sont un vrai plaisir : rien de révolutionnaire, mais des mécaniques originales et suffisamment variées pour qu’on ne s’ennuie jamais. Entre les cavernes sur plusieurs niveaux à la structure casse-tête et la grenouille géante qui avale les bombes, tout est prétexte à s’amuser.
La leçon à retenir ? Les défauts de la démo sont facilement corrigeables, et ce retour des joueurs aidera vraiment l’équipe de développement à peaufiner le jeu. Si tout se passe bien, Square Enix pourrait tenir là un hit HD-2D pour 2026 avec Elliot, Faie et la Team Asano.