Pour lui, mieux vaut miser sur ces outils que de lire des articles étrangers pour en comprendre l’impact.
Gabe Newell, cofondateur de Valve, a récemment accordé un entretien à Zalkar Saliev, que l’on décortique depuis plusieurs jours. Dans cet échange, Newell est interrogé sur l’IA, l’un des sujets les plus brûlants et disruptifs du moment. Il utilise souvent le terme « valeur », qui désigne ici la pratique : il ne suffit pas de savoir qu’une technologie existe, il faut l’essayer, s’y confronter, en découvrir les limites.
« Si vous êtes réalisateur et que vous ne comprenez pas comment utiliser l’IA, vous allez rencontrer de grosses difficultés dans un futur proche. Les cinéastes qui s’en servent penseront : ‘Je peux créer un modèle simple pour un problème précis, j’en connais les forces et limites. Je sais que sans modèle de base, aucun souci technique ne peut être résolu.’ À mes yeux, l’IA aura un impact dix fois supérieur à celui du CGI sur le cinéma. Sur la valeur de ce qu’on peut accomplir avec ces technos, et l’évolution d’une carrière dans l’industrie, il faut multiplier ça par dix. »
« Si vous êtes utilisateur d’outils, cela vous permet de comprendre leur potentiel, tandis que d’autres lisent Variety pour évaluer leur influence sur le secteur. Pendant ce temps, un jeune de 19 ans dans sa chambre dira : ‘Vous ne pigez vraiment pas. Moi, j’utilise l’outil. Si vous n’êtes pas un utilisateur régulier et que vous ne suivez pas son évolution, vous raterez des opportunités.’ Plus cette personne tente d’écrire du code ou de se plonger dans des publications scientifiques, plus le processus va s’accélérer, » explique Newell.
Newell a toujours eu une vision positive de l’IA : passionné par les nouvelles technologies, il a constamment encouragé Valve à innover, et il est aussi cofondateur de Starfish Neuroscience, une société spécialisée dans les interfaces neuronales. Son optimisme n’a rien d’étonnant.
Source : PCGamer
