ACTUALITÉS CINÉMA – La franchise Jurassic Park semble invincible au box-office, même quand les critiques ne sont pas tendres. À part le classique de 1993, toutes les suites ont reçu des avis mitigés ou négatifs, mais cela n’empêche pas le public de se ruer en salle. Le dernier Jurassic World le prouve : la passion pour les dinosaures l’emporte toujours.
Parmi les blockbusters d’Hollywood, Jurassic Park semble étrangement imperméable aux critiques. Le film de 1993 reste une œuvre culte, mais ses suites, même mal accueillies, génèrent des recettes phénoménales. On se demande pourquoi le studio s’acharne à en produire d’autres ? Il suffit de regarder les chiffres : cette franchise est l’une des plus lucratives et régulières du cinéma, même devant le Marvel Cinematic Universe quand les critiques sont mauvaises.
Mais comment expliquer cette immunité ? Il faut revenir à l’œuvre révolutionnaire de Spielberg en 1993, qui a ramené les dinosaures à la vie grâce à des effets spéciaux spectaculaires, tout en réveillant notre fascination d’enfant pour ces créatures. Depuis sa sortie, le film a engrangé 1,058 milliard de dollars et détient un score de 91% sur Rotten Tomatoes, alors que les suites, même celle signée Spielberg en 1997, n’ont jamais égalé la qualité du premier. Pourtant, côté box-office, elles cartonnent encore comme le montre ce tableau :
Film Jurassic | Note RT | Recettes mondiales | Budget |
---|---|---|---|
The Lost World: Jurassic Park | 56% | 618,6 millions $ | 75 millions $ |
Jurassic Park III | 49% | 368,8 millions $ | 93 millions $ |
Jurassic World | 72% | 1,6 milliard $ | 215 millions $ |
Jurassic World: Fallen Kingdom | 47% | 1,3 milliard $ | 170–200 millions $ |
Jurassic World Dominion | 29% | 1 milliard $ | 185–265 millions $ |
Les dinosaures, stars indétrônables des salles obscures
Jurassic World Rebirth l’a encore prouvé, avec seulement 51% sur Rotten Tomatoes : plus de 30 millions de dollars lors du premier jour, déjà plus de 500 millions dans le monde. Si l’on lit les avis du public, c’est limpide : les spectateurs veulent juste se vider la tête devant leurs créatures favorites – ou de nouveaux prédateurs – dans des scènes d’action débridées.
Le scénario peut être simpliste, les personnages sans épaisseur, peu importe : ce que l’on attend, c’est un T. rex en furie ou des Vélociraptors en chasse. Dans les épisodes récents, les humains sont presque secondaires, et cela convient parfaitement au public. Un Jurassic pourrait être brillant, mais ce n’est plus indispensable : les fans savent qu’aucune suite n’égalera le premier film. Si par miracle l’une y arrive, c’est du bonus – le principal, c’est le plaisir, et la saga ne déçoit jamais là-dessus. Même les épisodes jugés plus fades (coucou The Lost World et Dominion) ont leurs séquences mémorables. C’est du cinéma « comfort food », et personne ne s’en plaint.
La fascination pour les dinosaures va bien au-delà du cinéma : ces créatures font rêver petits et grands. Les effets spéciaux de la saga les ont ressuscités, ravivant la passion du public, génération après génération.
Que l’on soit adulte nostalgique ou enfant curieux, les dinosaures fascinent toujours. Ce miracle a commencé avec le film de Spielberg et continue de vivre dans chaque épisode suivant.
Pas besoin d’être expert pour apprécier Jurassic
Ce qui distingue aussi la franchise, c’est sa simplicité d’accès : inutile d’être incollable sur l’univers, contrairement aux sagas Marvel ou DC. Les films Jurassic sont pensés pour être compris par tous, avec des personnages mémorables mais pas obligatoires – chaque film est une aventure autonome où seuls les dinosaures sont des stars récurrentes.
Si vous avez sauté Jurassic World: Fallen Kingdom, il suffira de deux phrases pour vous remettre à la page avant Dominion. Raté The Lost World ? Aucun souci, commencez par Jurassic Park III sans problème. Voilà le secret : chaque épisode se vit comme un spectacle indépendant, la seule constante, ce sont les dinosaures adulés du public.
Mais la vraie raison de ce succès durable, c’est le souffle d’émerveillement hérité du tout premier opus de Spielberg. Même les suites les plus faibles recèlent ce petit frisson nostalgique, et chaque spectateur espère secrètement qu’une suite retrouvera la magie originelle. Mais si ce n’est pas le cas, pas de drame : ces films sont des montagnes russes qui font exactement ce qu’on attend d’eux. Tout ne doit pas être révolutionnaire : parfois, le pur divertissement suffit. Jurassic World Rebirth est à l’affiche.
Source : MovieWeb