Le studio qu’il a contribué à fonder le poursuit pour une affaire de 2024 et exige justice pour pouvoir raconter son histoire. Dino Patti, cofondateur de Playdead (créateurs de Limbo et Inside), affirme que son ancienne équipe veut effacer son héritage.
L’héritage de l’un des studios indépendants les plus influents de ces dernières années est aujourd’hui menacé. Le cofondateur de Playdead révèle que le studio qu’il a fondé l’attaque désormais en justice, dans une bataille juridique et de droits d’auteur qui met Dino Patti dans une situation très délicate, risquant même de nuire à sa réputation professionnelle.
Patti, qui a créé Playdead avec Arnt Jensen en 2006, explique à Game Developer que le studio veut poursuivre une plainte déposée en 2024. Selon lui, le conflit a commencé l’an dernier lorsqu’il a publié sur LinkedIn une photo du développement de Limbo, censée appartenir à Arnt Jensen, à l’origine de la procédure.
On lui demande donc 500 000 couronnes danoises (environ 77 000 $) de dommages et intérêts ainsi qu’un avertissement officiel pour avoir utilisé la propriété intellectuelle du studio il y a des années. Dans une récente interview avec le site danois Arkaden, Patti explique que ce n’est pas la première fois que Playdead et ses avocats cherchent à le poursuivre, affirmant que ses relations avec le studio n’ont fait qu’empirer depuis son départ en 2017.
Que s’est-il passé depuis son départ du studio Limbo ?
Patti a quitté Playdead en 2017 et a fondé ensuite Jumpship (Somerville, 2022). Mais loin d’apaiser les tensions, Patti affirme que Playdead et Jensen ont plusieurs fois tenté de minimiser, voire d’effacer son nom de l’histoire du studio, avec notamment des changements visibles dans les crédits des nouvelles versions de Limbo, comme celle sur Switch.
De son côté, Playdead affirme que Patti exagère son implication créative sur les projets et que ses déclarations publiques violent les accords de confidentialité. Dans une lettre officielle, ils estiment que Patti « donne l’impression erronée d’avoir eu un rôle important dans le développement », y compris des rôles créatifs qu’il n’aurait pas eus. On l’accuse aussi d’avoir utilisé des ressources internes de Playdead à des fins commerciales depuis son départ.
Patti, lui, reste ferme : il espère que le procès lui permettra de raconter sa version sans craindre de représailles. « Le bon côté, c’est que les journalistes auront accès à tout ce qui se passe », a-t-il déclaré. « Je ne retiendrai rien : je serai obligé de montrer toutes les images et preuves qui démontrent ce qui s’est passé. »
Source : 3djuegos