Même si l’annonce du remake de Silent Hill était la grande nouvelle lors du Konami Press Start, une autre partie de la franchise a également fait son apparition.
Silent Hill f est un préquel qui se déroule dans le Japon de l’ère Shōwa, dans une petite ville appelée Ebisugaoka. Ce qui rend Silent Hill unique, c’est qu’il s’inspire de l’horreur américaine mais vue à travers une perspective japonaise. Les rues portent les noms d’auteurs comme Dean Koontz, Robert Bloch, Richard Bachman et Ira Levin, mais la série emprunte aussi à des écrivains japonais comme Ryū Murakami et Kōbō Abe. Les monstres et les éléments surnaturels adoptent un design qui évoque une version japonaise de Clive Barker vue à travers le prisme de David Lynch.
« Silent Hill était une série qui fusionnait l’horreur occidentale et japonaise, mais à mesure que la série avançait, j’ai eu l’impression que l’essence de l’horreur japonaise s’était perdue. J’ai ressenti le besoin de créer un Silent Hill contenant 100 % d’essence d’horreur japonaise. L’horreur japonaise ne se limite pas au grotesque ; c’est la cohabitation de la beauté et du dérangeant. Nous créons ce jeu avec le concept “trouver la beauté dans la terreur” », a expliqué le producteur Motoi Okamoto.
Al Yang, le réalisateur du studio Neobards en charge de Silent Hill f, a détaillé davantage ce point. Selon lui, l’un des concepts clés de Silent Hill f est l’idée de beauté dans l’horreur. Le design visuel a été pensé pour créer un malaise net mais aussi un charme horrifique qui capte le regard. Ces designs sont basés sur le travail de l’artiste japonais Kera, qui a déjà travaillé sur Spirit Hunter: NG et Magic: The Gathering.
Compte tenu de l’accueil généralement négatif des jeux Silent Hill développés par des studios américains ou occidentaux (notamment Silent Hill: Homecoming, dont le héros, membre des forces spéciales, contrastait fortement avec les personnages ordinaires des opus précédents), il est logique de voir arriver une suite aussi japonaise que possible.
Source : PCGamer