Les développeurs polonais n’intègrent pas de thèmes plus sombres ou plus sérieux dans leurs jeux juste pour l’effet de style : ils le font pour se lancer un défi.

Il n’est pas surprenant que Cyberpunk 2077 et The Witcher 3 abordent des sujets lourds, mais certains moments clés méritent vraiment notre attention. Dans une interview accordée à GamesRadar à propos des quêtes Bloody Baron et Sinnerman, Philipp Weber, concepteur principal des quêtes, a expliqué que ces quêtes explorent la fausse couche et la violence domestique dans The Witcher 3, et la crucifixion dans Cyberpunk 2077. Weber a ajouté que personne au studio ne prend ces thèmes à la légère.

« Nous ne faisons pas de choses lourdes juste pour la provocation… Nous faisons des choses lourdes si nous avons un message à transmettre, et nous osons alors aller plus loin. Le Bloody Baron est pour nous une véritable référence. Certaines personnes du studio ont eu des problèmes avec Sinnerman. Je dirais que si tu ne te poses jamais ce genre de questions, tu ne fais probablement pas de l’art, si tu n’as jamais à te demander “peut-être qu’il faut avoir du courage et aller plus en profondeur”. Peut-être qu’il y a quelque chose qui pourrait déranger les gens. Est-ce qu’on est prêt pour ça ? Je pense que ce sont des discussions qu’on a encore aujourd’hui, et elles sont importantes, parce que sinon, tu ne pourras jamais créer quelque chose comme ça », a déclaré Weber.

C’est une ligne de crête intéressante. Chaque forme d’art a ses fantasmes débridés et ses textes exigeants. Les jeux qui évitent ces éléments plus durs ont souvent moins d’histoires à raconter. Le scénario de Dragon Age: The Veilguard en a souffert en partie parce qu’il a été soigneusement édulcoré et ressemblait davantage aux Avengers qu’à autre chose. Sans ces discussions difficiles, aucun subterfuge ne sera utilisé. Et vu l’impact immense de The Witcher 3 sur la culture du jeu vidéo, difficile de contester le résultat…

Source : PCGamer, GamesRadar