ACTUALITÉS TECH – Les deux entreprises adoptent des approches différentes vis-à-vis du marché chinois : l’une cherche à s’y développer, l’autre à y rester, si l’Amérique le permet…

Actuellement, le marché chinois de l’IA est entouré d’une énorme incertitude en raison des inquiétudes croissantes liées aux réglementations américaines et à l’émergence de sociétés locales proposant des alternatives crédibles. AMD prépare une puce IA spécialement pour le marché chinois, ce qui devrait renforcer son influence dans la région. Selon DigiTimes, AMD envisage de proposer à ses clients chinois le GPU Radeon AI Pro R9700 pour stations de travail, basé sur l’architecture RDNA4, anticipant que la prochaine puce IA « Blackwell » de Nvidia offrira également une solution GDDR7. Ainsi, les deux entreprises devraient proposer des performances similaires, car elles lanceront toutes deux des versions IA avec des spécifications comparables. Cependant, Nvidia bénéficiera toujours de l’avantage de son solide écosystème logiciel.

Grâce à de meilleurs prix, une disponibilité plus large et peut-être une offre plus constante, AMD pourrait susciter de l’intérêt en Chine pour ses GPU de niveau station de travail. Cependant, comparé à Nvidia, AMD dispose d’une influence beaucoup plus limitée sur le marché chinois. Il est cependant clair que les options occidentales pour les puces IA en Chine sont déjà en train de prendre un sérieux retard par rapport aux alternatives locales, comme celles de Huawei, rendant la concurrence de plus en plus difficile pour AMD et Nvidia auprès des géants technologiques chinois.

*NVIDIA: WOULD HAVE TO FORECLOSE FROM COMPETING IN CHINA MARKET

— *Walter Bloomberg (@DeItaone) May 28, 2025

Nvidia se retire

Après avoir publié ses résultats trimestriels, Nvidia a annoncé qu’il ne concurrencerait plus le marché chinois de l’IA. Cela signifie soit que la société ne proposera plus de nouvelles solutions pour la région, soit que les pertes continues de profits ont contraint Nvidia à repenser ses stratégies commerciales. En dehors de la politique de l’IA de Trump, la décision de Nvidia de se retirer de la Chine est probablement due à la montée en puissance de Huawei. Les restrictions américaines ont forcé Nvidia à se retirer, ouvrant un boulevard pour Huawei.

Huawei a su en profiter pour proposer ses puces IA Ascend haut de gamme, qui offrent des performances équivalentes aux accélérateurs IA H100 de Nvidia – l’un des chips les plus avancés du marché. « Il est possible que nous ne puissions pas créer un produit concurrentiel pour le marché chinois des centres de données qui reçoive l’approbation du gouvernement américain. Dans ce cas, nous serions pratiquement exclus de la compétition sur le marché chinois des centres de calcul, ce qui aurait un impact significatif et négatif sur notre activité », a déclaré Nvidia.

Dans cette situation, Nvidia est contrainte de vendre des versions allégées de ses produits au marché chinois de l’IA. Sa prochaine puce IA devrait encore réduire l’écart de performance en intégrant des technologies relativement moins puissantes, comme la GDDR7. En termes de performances pures, cependant, cette nouvelle puce pourrait ne pas rivaliser avec les solutions de Huawei, ce qui constituerait un sérieux revers pour l’entreprise. Jensen Huang s’appuiera probablement sur l’écosystème logiciel de Nvidia pour rester compétitif sur ses marchés nationaux, mais on sait que Huawei est résolu à développer des alternatives de qualité.

L’administration Trump reste inflexible

L’administration Trump n’entend pas relâcher ses efforts pour restreindre l’accès de la Chine aux puces IA, dans le but de freiner le développement de l’IA dans le pays. Malgré les demandes de Jensen, le gouvernement américain considère l’intelligence artificielle comme un enjeu de sécurité nationale et refuse de faire des compromis.

Source : WCCFTech, WCCFTech, DigiTimes