La société japonaise devrait peut-être envisager de supprimer les DRM de ses anciens jeux. On ne parle pas de Denuvo ; Capcom utilise aussi d’autres types de DRM.
La nouvelle était réjouissante lorsque Capcom a annoncé que Monster Hunter World sortirait sur PC. Certes, il est arrivé plus tard que sur consoles, mais le portage a tout de même été un succès. Du coup, Capcom a compris qu’il était rentable de porter ses jeux sur PC. Ce n’était pas comme au milieu des années 2000, où Devil May Cry 3: Special Edition, Onimusha 3 et le premier portage de Resident Evil 4 avaient eu droit à des portages catastrophiques. En 2021, l’éditeur a déclaré que le PC serait sa plateforme principale et qu’il voulait atteindre 50 % de ses ventes sur PC d’ici 2022 ou 2023.
Il s’avère que Capcom a peut-être sous-estimé le potentiel de croissance des ventes sur PC. Dans son dernier rapport financier, la société a enregistré sa huitième année consécutive de bénéfices record, grâce au succès continu de Monster Hunter World. Un détail intéressant, un peu caché dans les chiffres : l’ampleur de la contribution des ventes PC à ce succès. Pas moins de 60 % des ventes numériques de Capcom (et plus de 54 % des ventes totales, y compris les ventes physiques) viennent du PC !
Les ventes sur PC montraient déjà une tendance à la hausse ces dernières années pour Capcom, mais c’est un saut considérable. Au cours de l’exercice précédent, les ventes de jeux PC représentaient un peu plus de 52 % des ventes numériques et 47 % des ventes totales. Autre élément notable : les ventes numériques sur consoles ont légèrement reculé (de 19,7 millions à 18,5 millions), tandis que les ventes sur PC ont bondi (de 21,6 millions à 28,2 millions). C’est donc une augmentation importante sans une baisse équivalente du côté des consoles.
C’est une bonne nouvelle à la fois pour Capcom et pour les joueurs PC. On peut s’attendre à ce que les versions PC des jeux Capcom sortent en même temps que les versions consoles. Toutefois, ils devraient éviter d’imposer le DRM Enigma là où il n’y a pas — ou plus — de Denuvo.