ACTUALITÉS TECH – Non, il ne s’agit pas de Valve, mais d’une autre entreprise fondée par Gabe Newell en 2019.
On a appris que le patron de Valve, Gabe Newell, est également cofondateur de Starfish, une société de neurosciences qui développe un large éventail de technologies de base pour permettre de nouvelles interactions avec le cerveau. Si tout se passe bien, le premier implant neuronal de Starfish pourrait arriver sur le marché d’ici la fin 2025. Newell n’est pas étranger à cette technologie : dès 2021, il s’était intéressé aux possibilités vidéoludiques offertes par les interfaces cerveau-ordinateur, et il avait évoqué les interfaces biométriques dès 2010. Selon The Verge, Starfish Neuroscience a été créée en 2019 et est restée discrète jusqu’à la semaine dernière, lorsqu’elle a publié son premier (et pour l’instant unique) billet de blog, offrant un aperçu de ses objectifs. Starfish adopte une approche différente de celle des autres entreprises du domaine, comme l’a expliqué l’ingénieur en neurosciences Nate Cermak.
« Les approches actuelles pour interagir avec le cerveau se concentrent principalement sur une seule région cérébrale. Par exemple, la stimulation cérébrale profonde est utilisée pour traiter la maladie de Parkinson. Cependant, de plus en plus de preuves suggèrent que de nombreux troubles neurologiques impliquent des dysfonctionnements au niveau des circuits, où les interactions entre les régions cérébrales peuvent être mal régulées. Développer des thérapies pour ces troubles nécessitera des interfaces neuronales distribuées capables d’interagir avec le cerveau à l’échelle des circuits, c’est-à-dire de lire et d’écrire simultanément sur plusieurs zones cérébrales connectées. Nous pensons que nos premières puces arriveront fin 2025, et nous cherchons des collaborateurs pour qui ces puces ouvriraient de nouvelles perspectives passionnantes. À ce stade précoce, nous sommes particulièrement intéressés par ceux dont le travail dans des domaines comme l’alimentation et la communication sans fil s’accorderait bien avec cette technologie, ainsi que par ceux qui conçoivent des interfaces neuronales implantées sur mesure, » a écrit Cermak.
Les technologies actuelles ne sont pas encore à la hauteur en raison de leur taille ou de leur consommation énergétique, et Starfish espère pouvoir combler cette lacune. L’entreprise travaille sur une nouvelle classe d’interfaces neuronales distribuées, minimisant l’invasivité tout en permettant l’accès à plusieurs régions cérébrales en même temps. Le projet est encore à un stade précoce, mais il progresse bien.
Starfish a également mis au point un dispositif hyperthermique ciblé qui pourrait être utilisé dans le traitement du cancer et mène des recherches sur les thérapies de stimulation magnétique transcrânienne pour traiter divers troubles neurologiques…
Source : PCGamer, The Verge, Starfish