ACTUALITÉS CINÉMA – Les westerns gardent une place précieuse dans le cœur de ceux qui ont grandi durant leur âge d’or, ou qui les ont découverts à travers les rediffusions et les supports vidéo. Même s’ils sont plus rares aujourd’hui, Eddington d’Ari Aster rouvre les portes d’un monde fait de duels, de tensions, et de divisions profondes.
Dans Eddington, Joaquin Phoenix incarne un shérif de petite ville confronté au maire (interprété par Pedro Pascal) dans un conflit qui embrase toute la communauté. L’histoire se déroule en mai 2020 dans la ville fictive d’Eddington, au Nouveau-Mexique. Réalisé par Ari Aster, le film sortira officiellement en salle le 18 juillet 2025, après une première mondiale au Festival de Cannes le 16 mai.
Les critiques présents au festival sont divisés : certains y voient un western courageux, d’autres un film confus et pompeux. Le public tranchera cet été, mais Rotten Tomatoes affiche déjà un aperçu : sur 19 critiques, le score est de 63 %. Le casting prestigieux réunit Luke Grimes, Deirdre O’Connell, Michael Ward, Austin Butler et Emma Stone.
David Fear (Rolling Stone) : « Aster nous livre un film qui glace, dérange et donne envie de fuir sa propre peau. On regrette juste qu’il ressemble autant à un documentaire. »
Peter Bradshaw (The Guardian) accorde deux étoiles : « Ari Aster enchaîne désormais les échecs avec ce film d’un ennui déroutant, une satire laborieuse et prétentieuse qui transforme des idées banales en bouillie indigeste. »
Josh Korngut (Dread Central) est dithyrambique : « Avec ce quatrième film brillant, Aster fait tomber le masque de la décence américaine, révélant la chair en décomposition du monstre chaotique que nous devenons depuis si longtemps. »
Sophie Monks Kaufman (The Independent) : « Il s’agit du film le plus drôle d’Aster à ce jour, peuplé d’un casting en constante évolution qui rythme ses 150 minutes de détails comiques finement observés. »
Si vous cherchez un divertissement sans politique, passez votre chemin : le western est un genre intrinsèquement politique, et Eddington le prouve une fois de plus. Entre humour grinçant, ambiance pesante et commentaire social, Aster dresse le portrait d’une ville déchirée – et peut-être d’une société bien plus vaste.
Source : Movieweb
