Alors que certains critiquent la Switch 2 pour ses cartouches limitées, CD Projekt préfère proposer une véritable édition physique. Pour Jan Rosner, vice-président du développement commercial, le choix logique est d’offrir une expérience « plug-and-play », car le public Nintendo reste très attaché au format physique.
La présentation de la Nintendo Switch 2 a suscité de nombreuses réactions dans la communauté. En plus des discussions sur les prix des jeux, les joueurs ont exprimé leur frustration face aux Game Key Cards — ces cartouches qui ne contiennent pas le jeu complet, mais déclenchent un téléchargement. Bien que tous les titres ne soient pas concernés, CD Projekt RED a clairement exclu cette option pour Cyberpunk 2077. Le studio estime que la direction prise par Nintendo n’est pas la bonne.
Dans une interview accordée à The Game Business, Jan Rosner est revenu sur la version Switch 2 du jeu ainsi que sur leur relation avec Nintendo. Concernant leur choix d’utiliser une cartouche contenant l’intégralité du jeu, il explique : « Nous avons essayé de nous mettre à la place des joueurs. » Il ajoute : « C’est une leçon importante que nous avons tirée de la première Switch. » « À l’époque, la mémoire interne était très limitée. Un jeu comme The Witcher 3 occupait 80 % de l’espace si l’on n’avait pas de carte microSD. »
Il continue : « Une expérience plug-and-play, c’est vraiment appréciable. Et nous avons vu que les fans de Nintendo y sont très sensibles. C’était un objectif pour nous dès le début. » Bien que de nombreux développeurs aient recours aux Game Key Cards pour leurs titres Switch 2, CD Projekt a choisi de s’en passer. « Il ne s’agit pas d’imposer notre vision, » précise Rosner. « Nintendo reste fort dans la distribution physique, et les magasins ne vont pas disparaître. Un avenir 100 % numérique n’est pas encore à l’ordre du jour. »
It’s especially important for Nintendo’s audience
Malgré l’essor des ventes numériques, CD Projekt n’est pas seul à défendre le format physique. Nightdive Studios a critiqué la décision de Nintendo, y voyant un recul pour la préservation du jeu vidéo. D’autres, comme l’ancien directeur de Far Cry, ont ajouté : « Nintendo finira par avoir gain de cause. »
Rosner conclut : « Encore une fois, c’est quelque chose de particulièrement important pour le public Nintendo. On aurait pu faire autrement, mais est-ce que ça avait du sens ? La bonne décision était de sortir le jeu sur cartouche, en plug-and-play. » Et de lancer un conseil aux autres éditeurs : « Ne sous-estimez pas les éditions physiques. Elles sont toujours là, et les joueurs Nintendo y tiennent énormément lorsqu’elles sont bien faites. »
Source : 3djuegos