ACTUALITÉS CINÉMA – Tourner une scène de duel à l’épée n’est jamais sans risques – mais Michael Caton-Jones ne s’attendait sûrement pas à ce que le final de Rob Roy se solde par une blessure à la main de Liam Neeson, infligée par son partenaire Tim Roth.
Dans le dernier acte du film historique Rob Roy, Liam Neeson incarne un Highlander robuste affrontant à l’arme blanche l’élégant épéiste de Tim Roth. Cette séquence, souvent qualifiée de l’un des plus grands duels cinématographiques, a demandé des mois de préparation. Roth et Neeson ont répété sans relâche avant le tournage, mais même la meilleure des chorégraphies ne met pas toujours à l’abri d’un accident réel.
Un coup mal bloqué et une lame qui blesse
Bien avant de devenir une icône du film d’action avec Taken, Liam Neeson s’est retrouvé dans une situation bien embarrassante. Dans le podcast Overdue Rentals, Tim Roth a raconté comment il l’avait accidentellement poignardé à la main – alors qu’ils utilisaient des épées émoussées conçues spécialement pour les cascades.
« J’ai eu beaucoup de temps pour m’entraîner, surtout avec sa doublure, qui lui ressemblait énormément d’ailleurs. J’avais parfaitement mémorisé mes mouvements, mais Liam était encore en train de s’adapter au rythme. À un moment, il a voulu parer un de mes coups, et ma lame s’est glissée entre ses doigts, allant jusqu’à sa main. Je n’ai pu que crier : “Oh mon dieu, un médecin !” », se souvient Roth.
Les épées étaient en aluminium et étudiées pour ne pas blesser, mais une mauvaise synchronisation suffit parfois à faire mal – même avec du matériel sécurisé.
Le karma frappe au même endroit
La blessure de Neeson fut heureusement légère et rapidement soignée, mais Roth est resté marqué par l’incident. Et le destin a fini par lui rendre la monnaie de sa pièce. En 2001, sur le tournage de Le Mousquetaire, Roth a été, à son tour, poignardé – exactement au même endroit sur la main que Neeson dix ans plus tôt.
« C’était dingue, comme un retour du destin », a confié l’acteur. « Je n’ai pas pu m’empêcher de sourire quand j’ai réalisé ça. »
Alors que les cascades s’apprêtent à être enfin reconnues aux Oscars, cette anecdote rappelle que chaque cascadeur, chaque acteur s’expose à des risques réels à chaque prise. Et parfois, ces blessures involontaires ajoutent une touche de réalisme brut à la magie du cinéma – pour le meilleur et pour le pire.
source : Overdue Rentals