Days Gone Remastered – Deacon remonte en selle

TEST – La stratégie de Sony laisse perplexe : après avoir déclaré que le jeu n’avait pas rencontré le succès escompté, entraînant l’annulation immédiate de sa suite (ce qui a poussé le réalisateur à quitter le navire), voilà qu’ils le ressortent sur PlayStation 5. Difficile de qualifier de “remaster” un titre initialement développé pour la génération précédente. Qui peut y voir une logique ?

 

Plus déroutant encore, Days Gone Remastered est uniquement disponible sur PS5, tandis que les joueurs PC doivent se contenter d’un DLC à 10 euros accompagné d’une mise à jour mineure. Logique, non ?

 

Le “remaster” selon Sony : une réédition déguisée

 

Lorsqu’un jeu est réédité sur une console plus récente avec peu de modifications, il s’agit davantage d’une simple réédition que d’un véritable remaster. Étant donné l’absence de sauts technologiques significatifs de nos jours (contrairement aux transitions PS1 → PS2 → PS3), Days Gone Remastered ressemble plus à un reconditionnement visuel. Cette fois, au moins, le jeu arrive sans bugs, et les graphismes ont été nettement améliorés, portant la région de Cascade au niveau de la version PC de 2021. Des couleurs plus vives, des contrastes plus profonds – c’est indéniablement plus beau. Cependant, cela suffira-t-il à convaincre les anciens joueurs de remonter en selle ? Le scénario reste inchangé, avec ses transitions abruptes en fondu au noir. Le gameplay suit toujours le même schéma monotone. Sur le plan technique, une amélioration notable : le nouveau moteur d’éclairage offre une ambiance plus sombre, dramatique et réaliste. Comparé à l’atmosphère stérile de la version PS4, c’est un progrès certain. Côté performance, le jeu tourne à un solide 60 FPS, avec quelques rares ralentissements. Une future mise à jour apportera la prise en charge du VRR, permettant un mode à 40 FPS.

En résumé : les graphismes sont plus beaux, mais l’histoire et le gameplay restent inchangés – ce n’est pas sur ces aspects que Sony mise pour relancer les ventes. Sur PC, pas de remaster en vue ; à la place, un DLC à 10 euros, proposant le même contenu additionnel que la version PS5. Sur cette dernière, les joueurs bénéficient du support DualSense et de nombreuses fonctionnalités pratiques : mode contraste élevé, champ de vision ajustable (FOV), et autres.

 

Jeff Ross, ancien directeur de Days Gone, critique directement la direction

Le jeu de base – sans le DLC

 

L’histoire se déroule dans un monde post-apocalyptique où notre protagoniste, Deacon St. John, part à la recherche de sa femme disparue, Sarah. Cette quête se fait à moto, dont la maniabilité est, disons-le, perfectible, mais l’expérience de jeu repose entièrement sur elle – des améliorations constantes visent à optimiser le véhicule. Sous la pluie, la conduite est plus glissante mais aussi plus silencieuse, facilitant l’infiltration. Il faut apprendre à négocier les virages intelligemment, rester sur la route, tout en surveillant constamment le niveau de carburant, car plus aucun n’est produit. L’histoire met l’accent sur la propriété et la survie, avec un monde rempli d’informations et de récits secondaires intéressants, révélant des aspects dramatiques et humains. En moto, il faut éviter de percuter un arbre ou de foncer dans une horde de freakers (les zombies locaux) en quête d’une pièce détachée. En dehors de la moto, le jeu propose des phases de tir à la troisième personne de qualité, dignes des exclusivités Sony. À noter que BadSector avait rédigé un test du jeu à l’époque, disponible ici.

 

Le DLC : une tentative de rendre le jeu à nouveau attrayant

 

La nouveauté majeure est le mode Horde Assault, un mode horde classique où il faut obtenir le meilleur score possible dans des zones comme Cascade, Belknap, Lost Lake ou Crater Lake. De nouveaux personnages sont introduits, ainsi que des injecteurs modifiant le gameplay (positivement ou négativement). Ce mode peut être réellement divertissant. Le mode Permadeath, en revanche, est un véritable défi, exigeant de terminer l’histoire sans mourir. En cas de décès, selon les paramètres, il faut recommencer depuis le début ou depuis le deuxième chapitre. Recommandé uniquement pour ceux qui connaissent le jeu sur le bout des doigts. Le mode Speedrun, quant à lui, consiste à terminer l’histoire le plus rapidement possible, séduisant principalement les joueurs chevronnés. Un mode photo est également inclus, devenu un incontournable de nos jours.

 

Point de date de sortie en vue, de plus amples informations seront livrées prochainement.

Uniquement si vous l’avez manqué auparavant !

 

Si vous n’avez jamais joué à Days Gone, cette version vaut certainement le détour. En revanche, pour ceux qui le possèdent déjà sur PS4 ou PC, l’investissement ne vaut le coup que si les nouveaux modes vous intéressent. Ce remaster/DLC semble être une tentative hésitante de la part de Sony. Si l’objectif est de mesurer l’intérêt pour une suite, c’est une approche plutôt faible. Techniquement et visuellement, c’est réussi, mais en termes de contenu, rien de nouveau.

-V-

Points forts :

+ Modes Horde, Speedrun, Permadeath
+ Nouvel éclairage impressionnant
+ Performance FPS plus stable

Points faibles :

– Les défauts de gameplay restent inchangés
– Le mode Horde seul n’est pas un argument suffisant
– Une base faible pour évaluer l’intérêt d’une suite


 

Développeur : Bend Studio
Éditeur : Sony Interactive Entertainment
Genre : Action-survie en monde ouvert, réédition
Date de sortie : 26 avril 2019 (PS4), 18 mai 2021 (PC), 25 avril 2025 (PS5/PC : DLC Broken Road)

-V- (2025)

 

Days Gone Remastered

Jouabilité - 7.8
Graphismes - 8.1
Histoire - 7.6
Musique/audio - 7.7
Ambiance - 7.6

7.8

EXCELLENT

Days Gone Remastered tente de revendre l’aventure post-apocalyptique de Deacon St. John avec des graphismes améliorés et quelques nouveaux modes de jeu, mais n’apporte aucune réelle nouveauté de contenu. Certes, les modes horde, speedrun et permadeath sont intéressants, mais insuffisants à eux seuls pour convaincre les anciens joueurs de remonter en selle. Au final, il s’agit d’une réédition correcte mais un peu frileuse, qui a peu de chances de relancer l’intérêt pour une suite tant attendue.

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Grabbing controllers since the middle of the nineties. Mostly he has no idea what he does - and he loves Diablo III. (Not.)