Titan Quest s’est rapidement imposé comme le choix idéal pour ceux qui en avaient assez de Diablo. Son univers visuellement saisissant et ses 36 classes combinables lui ont permis de se démarquer de la concurrence. Moins complexe que la saga de Blizzard, le jeu misait sur une flexibilité que son rival ne pouvait offrir.
Au début des années 2000, des titres comme Diablo II et Baldur’s Gate II régnaient en maîtres sur le monde des RPG. C’est dans ce contexte que Titan Quest fit son apparition, non pour détrôner ces géants, mais pour offrir une alternative solide. Développé par le studio Iron Lore, qui ne signa qu’un seul grand jeu avant de fermer, ce titre parvint tout de même à laisser une empreinte durable dans le genre des ARPG.
Un voyage mythologique à travers la Grèce, l’Égypte et la Chine
Sorti en 2006 sous la bannière de THQ Nordic, Titan Quest avait pour ambition de proposer une expérience ARPG différente de celle de Diablo II, déjà bien établi à l’époque. L’intrigue – dans laquelle un héros ou une héroïne d’origine grecque doit stopper le retour des Titans – n’avait rien de révolutionnaire, mais elle servait de cadre efficace à une aventure épique. Le projet bénéficiait de l’expertise de vétérans comme Brian Sullivan, co-créateur de Age of Empires, ce qui a fortement contribué à sa réussite.
Le gameplay reprenait les codes classiques de l’ARPG : exploration de zones, affrontements contre des créatures mythologiques, montée en niveau et progression à travers un monde inspiré de l’Antiquité. Techniquement, le jeu impressionnait par son moteur graphique, capable d’afficher une carte 3D immense sans interruption.
Parmi ses innovations, on notait l’absence totale d’écrans de chargement entre les zones extérieures et les donjons – une prouesse technique en 2006. Les ennemis étaient générés de manière procédurale, rendant chaque affrontement imprévisible. Mais c’est surtout son système de personnalisation des classes qui a marqué les esprits.
Un système de classes qui laisse une liberté totale
Contrairement aux autres jeux du genre qui imposaient des classes figées, Titan Quest proposait huit maîtrises différentes à combiner librement. Chaque maîtrise offrait ses compétences actives et passives, orientées vers le combat rapproché, la magie, la chasse ou les forces de la nature. Le joueur pouvait ainsi créer sa propre classe hybride selon ses envies.
Par exemple, combiner les maîtrises Défense et Guerre permettait d’obtenir un Conquérant, expert en combat et en résistance. Associer Chasse et Ruse donnait un combattant agile et polyvalent. Ceux qui préféraient les attaques à distance et l’invocation pouvaient unir Terre et Nature pour incarner un invocateur d’élémentaires.
Avec 36 combinaisons possibles, le jeu offrait une rejouabilité exceptionnelle. Même si la carte restait identique, les rencontres aléatoires garantissaient des sessions toujours différentes. On pouvait lui reprocher son inventaire un peu trop restreint, ou la nécessité d’utiliser deux armes pour tirer pleinement parti de certaines configurations. Cependant, le système de butin aléatoire surpassait même celui de Diablo, rendant ces défauts largement supportables.
Un héritage bien vivant, en route vers la suite
Depuis sa sortie, Titan Quest a été enrichi par quatre extensions majeures : Immortal Throne nous emmenait dans les profondeurs de l’Hadès ; Ragnarök explorait les terres nordiques et la menace de Loki ; Atlantis plongeait dans la cité perdue mythique ; et Eternal Embers s’inspirait de la mythologie chinoise. Malheureusement, Iron Lore ferma ses portes deux ans seulement après le lancement du jeu, après avoir développé uniquement la première extension. Les suivantes furent réalisées par Digital Arrow.
La série n’en reste pas moins vivante. Un second opus, Titan Quest II, est actuellement en préparation. En attendant sa sortie, la meilleure façon de redécouvrir ce classique reste l’Anniversary Edition disponible sur Steam. Elle intègre le jeu de base et Immortal Throne, tout en bénéficiant d’améliorations techniques et de gameplay. Les trois autres extensions sont à acheter séparément, mais elles enrichissent l’expérience de manière significative – et elles valent clairement le détour.
Source: 3djuegos