Le Robot Sauvage – Sauve même les fruits sauvages

CRITIQUE DE FILM – Le Robot Sauvage éclaire avec sa lentille laser des coins de la vie où les géants de la technologie croisent les petites, mais inestimables, forces de la nature. Cette symbiose ne fonctionne, cependant, que si la machine apprend à ressentir et à assumer ses responsabilités – un parcours que nous offre cette histoire, ne laissant aucune place à la déception.

 

Le Robot Sauvage puise son énergie dans de multiples sources : près de 15 ans se sont écoulés depuis que WALL-E a balayé une planète entière de déchets, mais les personnages et les situations de ce film rappellent aussi Les Nouveaux Héros, Le Voyage d’Arlo et même Sonic Colors. Ce film reprend de chacun de ces univers, bien que le personnage du renard, avec sa queue démesurée et son look un peu trop “pelucheux”, se sente un peu trop familier. Aussi charmant qu’il soit, ce renard aurait peut-être dû être un peu moins touffu.

 

 

Un message en bouteille

 

L’histoire commence par un typhon qui échoue un groupe de robots d’aide familiale de type Rozzum sur une plage déserte, les laissant rouiller et disparaître. Mais une source d’énergie de secours fait finalement son effet, et bientôt, on découvre même le “genre” du robot (pour ceux qui n’ont pas vu la bande-annonce). Curieusement, les scénaristes ont opté pour un “processeur féminin”, probablement pour souligner des instincts maternels.

Nous connaissons tous le chaos qui se produit lorsque les machines commencent à exécuter leurs propres mises à jour non programmées, et ce n’est pas différent ici. Qui ne serait pas exaspéré contre Windows lors d’une crise familiale ?

Les tribus locales (tous les animaux) ne sont pas particulièrement enclines à accueillir cette cousine éloignée de BB-8 dans leur monde organique. Malgré sa bienveillance, Roz se retrouve à devoir respecter les lois strictes de la nature sauvage et ne se voit pas accorder beaucoup de place dans cet écosystème primitif – du moins, pas au début.

 

 

Roz la Grande Sorcière

 

La nature ouvre une voie, même pour Le Robot Sauvage. Là où on a besoin d’elle, Roz montre une conscience accrue (qu’on pourrait presque appeler une “mise à jour du devoir”). Elle se retrouve à élever une oie pour réparer une petite bévue précédente. Les instincts maternels se révèlent puissants, bien que le petit oison peine à s’intégrer, étant plus faible que ses pairs et ayant un peu de “crise d’identité de matériaux”. Ce fil narratif offre une représentation authentique de la discrimination et de sa résolution.

Rozzum7134, maintenant simplement Roz, devient une mère attentive, préparant son “enfant” pour sa première migration. C’est alors que son programme d’origine se réactive, lui rappelant de retourner à une usine qu’elle n’a jamais vue, qui l’effraie, et où ses nouveaux amis ne peuvent pas l’accompagner. Elle commence à manifester des émotions humaines, tout en suscitant des moments d’hilarité avec ses routines mécaniques.

Seul au monde m’est venu à l’esprit, mais soyons honnêtes : tant qu’un film s’inspire de 6 ou 7 autres sans en copier seulement 1 ou 2, il reste valable. La thématique est abordée de manière nouvelle, créant des conflits inédits comme la nature contre la technologie, tout cela dans un format accessible pour la génération Alpha.

 

 

Re-Codage Activé

 

Les géants de la tech priorisent souvent les profits, les humains comptant peu – un robot sauvage conscient de lui-même constitue une vraie menace, comme nous le savons depuis I, Robot. Roz exprime ses émotions avec des tons chaleureux, bien qu’elle ne soit pas censée pouvoir ressentir quoi que ce soit.

La paix que les animaux recherchent semble un peu irréaliste, mais le message social reste pertinent : si cela peut marcher dans Zootopie, c’est plus difficile sur une île sauvage où la chaîne alimentaire règne. Cependant, comme dans Le Livre de la Jungle, la survie collective repose sur la coopération – une leçon bien transmise ici, bien que les flammes rosées semblent un peu « anti-naturelles ». Visuellement, le film est impressionnant, avec des couleurs vives et une cinématographie habile, bien que l’animation des flammes puisse gagner en réalisme. Plus de scènes au ralenti auraient équilibré certaines séquences un peu trop dynamiques.

 

 

Rapport de Mission : Accompli

 

Pour sa portée morale et émotionnelle, l’histoire mérite amplement une excellente note. Même si elle ne m’a pas particulièrement touché, un collègue en était profondément ému. Mon seul regret reste l’absence d’une version 3D, ce qui est regrettable car une copie en 3D était bien disponible, mais que le distributeur ou le cinéma a décidé de ne pas projeter. C’est malheureux, car le cinéma devrait offrir une expérience que même ma TV 3D à domicile ne pourrait rivaliser.

Même en 2D, cependant, le film est d’une netteté et d’une composition visuelle incroyables, offrant une esthétique inoubliable.

Le Robot Sauvage présente un équilibre parfait d’humour : ni forcé, ni enfantin. Il y a du sarcasme, de l’ironie, et du comique de situation qui dynamisent l’ensemble – ce qui manquait cruellement à Buzz l’Éclair. Le design sonore est également remarquable, avec une belle immersion sonore. Au départ, les voix animales sont incompréhensibles, mais Roz apprend progressivement à les décoder. Dans la version anglaise, Mark Hamill et Lupita Nyong’o prêtent leur voix.

Ce film est à la fois un message de sensibilisation et un hymne à la nature, tout en épargnant les références LGBTQ devenues récurrentes. Que DreamWorks ait prévu une suite ou non, ils ont ici posé une base solide, prouvant que cette marque peut assurément rivaliser dans le domaine de l’animation de premier plan.

Je recommande vivement ce film en tant que “programme de protection à durée complète”, à l’instar de Roz envers les opprimés.

-Jay P. Sonix-

Le Robot Sauvage

Direction - 8.6
Acteurs - 9.2
Histoire - 8.7
Visuels/Musique/Sons - 9.2
Ambiance - 8.8

8.9

EXCELLENT

Le Robot Sauvage est une aventure drôle et émouvante qui explore la relation essentielle entre technologie et nature. Le partenaire symbiotique de Tom Hardy, Roz, mêle humour et tendresse dans cette histoire, nous rappelant ce qui rend une machine précieuse – son “cœur.”

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