Un syndicat français, le Syndicat des Travailleurs et Travailleuses du Jeu Vidéo (SJTV), se prépare à annoncer qu’une grève pourrait avoir lieu chez l’éditeur en octobre en raison des restrictions sur le télétravail et d’un différend concernant les augmentations salariales.
Ubisoft a récemment informé ses employés qu’ils devraient travailler au moins trois jours par semaine au bureau, limitant ainsi le télétravail. Selon le SJTV, cette décision a été prise sans justification concrète ni consultation avec les représentants du personnel. L’entreprise, dirigée par Yves Guillemot, a été contactée par Gamesindustry, mais aucune déclaration n’a été faite par Ubisoft.
“Après plus de cinq ans de travail efficace dans le contexte actuel du télétravail, bon nombre de nos collègues ont construit ou reconstruit leur vie (vie familiale, logement, parentalité, etc.) et ne peuvent tout simplement pas revenir aux conditions de travail précédentes. Notre employeur le sait très bien. Les conséquences de sa décision seront la perte d’emplois de nos collègues, la désorganisation de nombreux projets de jeux et une augmentation drastique des risques psychosociaux pour ceux qui restent”, a écrit le SJTV dans son appel à la grève.
Le syndicat a ajouté que ce retour au travail fait suite à l’échec des négociations sur la participation aux bénéfices, au cours desquelles le syndicat a jugé les propositions de la direction inacceptables tandis que la direction était “sourde aux propositions des différents représentants des travailleurs”. Il semble donc qu’un conflit similaire sur les négociations salariales ait également émergé. En conséquence, le SJTV appelle à une grève de tous les employés d’Ubisoft en France du 15 au 17 octobre.
Le SJTV exige qu’Ubisoft mette en place un accord formel sur le télétravail basé sur des négociations entre la direction et le SJTV, ainsi qu’une augmentation immédiate de tous les salaires afin de “compenser la baisse du niveau de vie ces dernières années”.
Ainsi, non seulement la situation autour de l’éditeur français n’est pas très brillante (Assassin’s Creed Shadows a été retardé), mais cela pourrait également être une épine dans le pied d’Ubisoft.
Source : Gamesindustry
