Il arrive parfois que l’entreprise japonaise rende la propriété intellectuelle aux développeurs du jeu, et c’est ce qui s’est passé il y a un peu plus d’un mois…
Sur l’USPTO (United States Patent and Trademark Office), on lit que la filiale américaine de Nintendo a cédé une de ses PI. C’est rare, car le grand N est généralement l’entreprise qui protège bec et ongles sa propriété ! Un jeu de fan ? C’est bien s’il n’y a pas de profit derrière. Un remake de fan d’un jeu publié ? (C’était le cas de Metroid II : Return of Samus, devenu AM2R.) Il est effacé d’Internet, et les avocats de l’entreprise ne font preuve d’aucune pitié !
Et pourtant, dans un document daté du 19 août à l’USPTO, on voit que les droits de The Wonderful 101 ont été transférés de Nintendo à PlatinumGames ! C’est bien sûr une décision très étrange, car bien que le jeu, initialement sorti exclusivement pour la Nintendo Wii U, ait été remasterisé et sorti non seulement sur la Nintendo Switch mais aussi sur de nombreuses autres plateformes, il n’a pas suscité beaucoup d’intérêt, il ne peut donc pas être qualifié de blockbuster.
L’autre chose intéressante est la raison pour laquelle PlatinumGames a simplement obtenu la propriété intellectuelle ? Le créateur du jeu, Hideki Kamiya, n’est plus dans le studio, et comme il serait très difficile de continuer la franchise sans le réalisateur original, nous ne comprenons pas la logique. Bien sûr, il y a eu des exemples précédents où Kamiya n’a réalisé que la première partie d’une franchise et a ensuite réalisé plusieurs suites à succès (Hideaki Itsuno, qui a réalisé la propriété intellectuelle de Devil May Cry 2 à 5, mais il a depuis quitté Capcom aussi !), mais cela ne semble pas être une décision très logique.
Alors peut-être que PlatinumGames voulait posséder tous les droits, mais cela ne signifie pas qu’ils feraient automatiquement une suite. Si c’est le cas, ce ne sera pas le vrai jeu sans Kamiya…