ACTUALITÉS CINÉMA – Dès le début, il était évident que le remake de The Crow était voué à l’échec. Bien que le film original ait une signification culturelle durable et soit considéré comme un classique sacré par les fans, la nouvelle version n’a pas réussi à capturer la même magie. Le public moderne n’a tout simplement pas adhéré, en grande partie parce que le remake n’a pas compris les thèmes et l’impact culturel de l’original.
À la surprise de personne, le remake de The Crow a connu un week-end d’ouverture désastreux. Bien que certains puissent dire qu’il a dû faire face à une concurrence féroce et à des critiques négatives qui ont injustement influencé sa réception, même dans des conditions idéales, le film était voué à l’échec. En tant qu’amateurs de cinéma, nous ne souhaitons généralement pas voir des films échouer, reconnaissant le travail immense qui y est consacré. Mais quand un projet commence avec une levée de boucliers de la part des fans contre un remake, il est difficile de ressentir beaucoup de sympathie lorsque celui-ci s’effondre inévitablement. Le remake de The Crow était une idée vouée à l’échec dès le départ, et son échec au box-office n’a surpris personne.
L’amour pour The Crow, en particulier pour son comic original, existe toujours. Que cet amour justifie ou non un grand projet cinématographique à notre époque est discutable, mais le nom a encore de la valeur et une certaine attractivité culturelle. L’industrie hollywoodienne a souvent tendance à miser sur la nostalgie, comme on l’a vu récemment avec l’échec du film Borderlands. Cependant, The Crow occupe une place unique, notamment en raison de l’héritage de l’acteur Brandon Lee, qui a tragiquement perdu la vie lors du tournage du film original. Pour de nombreux fans, le remake semblait profaner un territoire sacré qu’ils ne voulaient pas voir altéré. Sans le soutien des fans originaux, le film devait tenter d’attirer de nouveaux spectateurs, mais ses thèmes de mort, d’amour, de tragédie et de vengeance n’ont pas résonné avec le public moderne comme ils l’avaient fait avec celui des années 1990. Le fait de mal comprendre le public a été la faille fatale du film, le condamnant dès le départ.
La culture gothique a évolué, et Hollywood devrait en faire autant
La culture gothique, bien qu’elle existe encore, est beaucoup plus underground et niche de nos jours. Cela est crucial car le The Crow original (1994) était très représentatif de son époque, où les films pouvaient à la fois parler à une sous-culture et attirer de nouveaux adeptes. À l’époque, le film justifiait une culture définie par la mode sombre et la combinaison de thèmes comme la mort et la tragédie avec l’amour et l’idolâtrie de figures emblématiques.
Le même public qui avait grandi avec Bauhaus et Siouxsie and the Banshees a adopté tout aussi rapidement les thèmes sombres de The Crow, tout comme les jeunes adolescents désabusés qui découvraient pour la première fois cette esthétique. Aujourd’hui, cette culture n’existe plus de la même manière, et l’environnement qui a permis à The Crow de prospérer n’existe plus non plus. De plus, la production hollywoodienne à gros budget du remake était si visiblement déconnectée de l’ambiance underground de l’original qu’elle a perdu l’attrait culte qui a fait du film de 1994 un classique intemporel. Les goths ne reviendront pas; ils voient à travers cette tentative désespérée de faire appel à la nostalgie.
Le public cible du film n’en voulait pas. Le remake n’allait jamais atteindre le même statut culte ou susciter le même intérêt culturel qui ont fait de l’original The Crow un classique durable.
Source: MovieWeb
