Twisters – Cette suite nostalgique est une déception de catégorie cinq

CRITIQUE DE FILM – Comparée à l’original adoré de Jan de Bont, cette suite réalisée après une longue pause soulève à peine de la poussière. Malgré les avancées en matière d’effets visuels, le film ne parvient pas à égaler la tension et le spectacle de son prédécesseur. Les personnages sont superficiels, et l’intrigue est plus plate que captivante. La nouvelle réalisation manque de l’énergie et de l’excitation de l’original, laissant le public moins satisfait de cette suite.

 

Twister de Jan de Bont reste l’un des blockbusters les plus aimés des années 1990, du moins pour ceux qui ont grandi avec. Cela est en grande partie dû à ses effets spéciaux toujours impressionnants, créés à une époque où les cinéastes prenaient plaisir à expérimenter les nouvelles possibilités offertes par la CGI. Chaque tempête était méticuleusement conçue et étonnamment tangible, fidèle au slogan du film : « Il vous emportera. » Alors pourquoi, dans un paysage cinématographique encore plus avancé où n’importe quel phénomène peut être facilement créé en un clic de souris, la suite réalisée après une longue pause par Lee Isaac Chung, Twisters, soulève-t-elle à peine de la poussière ?

Twisters manque de toute véritable connexion narrative avec l’original, mis à part la présence de l’appareil de suivi de tempête surnommé Dorothy. Nos protagonistes rappellent les personnages d’Helen Hunt et de Bill Paxton dans Twister, mais sont légèrement modifiés pour suggérer une certaine variation. Kate Cooper (Daisy Edgar-Jones), une météorologue et ancienne chasseuse de tempêtes encore hantée par une tragédie sur le terrain, est recrutée à contrecœur par son vieil ami Javi (Anthony Ramos) pour travailler dans son organisation élégante et douteusement soutenue par des entreprises. Son homologue est Tyler Owens (Glen Powell), un auto-proclamé « dompteur de tornades » qui se précipite avec enthousiasme dans autant de tempêtes que possible avec son équipe hétéroclite, dans le but de générer des likes sur sa chaîne YouTube populaire – la seule tentative évidente du film d’actualiser le scénario pour les temps modernes.

 

 

Héros modernes ou clichés ?

 

Presque immédiatement et comme prévu, une rivalité tendue et flirtante se développe entre Tyler et Kate, chacun faisant des suppositions erronées sur l’autre. Tyler pense que Kate est une « fille de la ville » rigide qui a vendu son âme, tandis que Kate voit Tyler comme un bouffon imprudent qui ne recherche que la célébrité. Étant donné que cette relation centrale évolue à peine au-delà des clichés émotionnels, personne ne prétendra que Twisters se compare aux précédentes œuvres de Chung, significativement plus calmes et axées sur les personnages, comme Munyurangabo et Minari.

La profondeur des personnages n’était guère l’objectif de Twister, mais de Bont était au moins béni avec un casting dynamique qui insufflait de la vie aux stéréotypes les plus éculés. Ici, le charme de Powell tombe à plat, posant constamment avec son physique musclé et portant des vêtements de cow-boy comme un mannequin lors d’une séance photo dans le Midwest. Pendant ce temps, Daisy Edgar-Jones regarde principalement devant elle avec un air vide, ostensiblement pour suggérer des couches émotionnelles plus profondes.

 

 

Tempêtes ou échecs spectaculaires ?

 

Bien sûr, les tornades sont l’attraction principale ici. Mais alors que Chung a démontré sa familiarité avec Tornado Alley dans son semi-autobiographique Minari, la brève séquence de tempête dans ce film semble plus authentiquement tendue que n’importe quel chaos dans Twisters. Certes, les tornades sont bruyantes, destructrices et nombreuses, mais là où de Bont privilégiait des visuels rigoureux et artistiques qui mettaient en valeur une dynamique spatiale claire et permettaient aux tornades de se rapprocher lentement de nos héros comme des monstres de films d’horreur, l’esthétique de Chung se résume à une prise de vue à la main arbitraire combinée à un gâchis chaotique de CGI qui rend constamment difficile de savoir où se trouve quiconque ou quoi que ce soit à tout moment.

Cette nature bâclée est indicative de Twisters dans son ensemble, qui continue comme un fouillis d’histoires de fond et de sous-intrigues mal esquissées, de références actuelles à moitié convaincantes (comme la crise climatique rapidement mentionnée comme raison de la montée de l’activité tornadique dangereuse), et de fan service tiède (une séquence dans un cinéma est pâle en comparaison avec la tornade qui déchire l’écran du drive-in dans l’original). Même le final, où une tornade monstre s’abat sur une petite ville, semble étrangement sous-exploité, comme le dernier point d’une liste de tâches à cocher pour le peu d’inspiration qu’il suscite par rapport à la terreur terrifiante du F5 culminant de l’original.

-Gergely Herpai “BadSector”-

Twisters

Direction - 5.6
Acteurs - 5.4
Histoire - 5.2
Visuels/Musique/Sons - 6.4
Ambiance - 5.8

5.7

MÉDIOCRE

Twisters est une suite nostalgique qui ne parvient pas à reproduire le succès de son prédécesseur. Bien que les tornades soient spectaculaires, le film manque de profondeur de caractère et de dynamisme narratif. Le film sous-performe et reste une simple ombre du blockbuster iconique des années 90.

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BadSector is a seasoned journalist for more than twenty years. He communicates in English, Hungarian and French. He worked for several gaming magazines – including the Hungarian GameStar, where he worked 8 years as editor. (For our office address, email and phone number check out our impressum)