Ils pensent que les jeux premium (c’est-à-dire les titres non gratuits) n’ont pas vraiment besoin de monétisation supplémentaire, mais les éditeurs s’en moquent probablement car ce sont eux qui font pression pour cela (il suffit de dire qu’Electronic Arts et Ultimate Team).
Les éditeurs sont très avides d’argent. Star Wars Outlaws en est un exemple. Le jeu de Massive Entertainment n’est même pas encore sorti, mais le plan post-lancement d’Ubisoft est déjà plongé jusqu’au cou dans les microtransactions. On parle ici d’un jeu à plein tarif. En attendant, 89 % des 300 développeurs interrogés au Devcom 2024 ne sont pas d’accord : ils pensent que les microtransactions n’ont pas leur place dans les jeux premium car ils peuvent réussir sans elles ou avec un modèle d’achat pour jouer.
Mais il est désormais beaucoup plus rare de voir un jeu payant sans monétisation supplémentaire. 65 % des répondants croient en un modèle économique premium pour les jeux physiques et numériques. 81% des sondés estiment que le multijoueur multiplateforme est nécessaire pour réussir. Un répondant a déclaré que le meilleur modèle économique est le free-to-play, truffé de publicité. (Il devait être développeur mobile !) 31 % souhaitent utiliser l’IA de manière minimale, tandis que 21 % souhaitent utiliser l’IA pour le codage et la production afin de faciliter le travail. 18 % l’utiliseraient pour le marketing et la communication (!?)…
Les développeurs ont également été interrogés sur les défis auxquels l’industrie du jeu est confrontée. 55 % pensent que la saturation du marché est le plus gros problème, tandis que 45 % pensent que les coûts de développement sont le plus gros casse-tête. Les deux problèmes sont courants dans l’industrie : le premier est logique pour la saturation du genre. Ce sera le cas pour Concord, par exemple, qui tente de réussir en tant que titre premium dans un genre dominé par des jeux majoritairement free-to-play. Quant aux licenciements, 57 % pensent qu’ils continueront au même rythme (ou plus vite) au cours des 12 prochains mois, tandis que 43 % pensent qu’ils ralentiront et s’amélioreront.
L’ambiance n’est donc pas très optimiste, et il ne faut pas s’attendre à une amélioration de la situation à court terme (on parlera encore aujourd’hui d’une nouvelle vague de licenciements…).
Source: WCCFTech, Venturebeat