The Umbrella Academy, 4e saison – Ce parapluie n’a pas résisté à la tempête…

CRITIQUE DE SÉRIE – Avec seulement six épisodes pour sa dernière saison, The Umbrella Academy s’est retrouvée face à un défi de taille. Les showrunners ont dû conclure une histoire remplie de super-héros, d’extraterrestres, de voyages dans le temps, de lignes temporelles alternatives et de multiples apocalypses—tout en conservant le drame familial au cœur de la narration. Et croyez-moi, le drame familial ne manque pas.

 

Comme on pouvait s’y attendre, ces six épisodes sont chargés de conflits personnels et de rancunes longtemps enfouies, rendus encore plus complexes par les événements de la troisième saison. Les frères et sœurs Hargreeves (Robert Sheehan dans le rôle de Klaus, Emmy Raver-Lampman en Allison, Tom Hopper en Luther, Aidan Gallagher en Five, Elliot Page en Viktor, et David Castañeda en Diego—plus les nouveaux membres de la famille comme Justin H. Min en Ben et Ritu Arya en Lila) ont perdu leurs pouvoirs. Bien que nous ayons l’occasion de les voir comme des personnes ordinaires—entre ceux qui s’en sortent plus ou moins bien et ceux qui sont des épaves absolues—il ne faut pas longtemps avant que leurs capacités reviennent.

Tous ne sont pas pressés de redevenir « spéciaux »; comme la série nous le rappelle à plusieurs reprises, les super-pouvoirs peuvent être autant une malédiction qu’un don. Mais c’est The Umbrella Academy, où chaque saison tourne autour des tentatives désespérées des personnages pour éviter une nouvelle apocalypse. La quatrième saison ne fait pas exception, et leurs pouvoirs se révèlent utiles lorsque le monde doit être sauvé.

 

 

Mauvais timing, pires chronologies

 

Cette critique évite soigneusement les détails de l’intrigue ou les spoilers, mais il n’est pas un secret que les frères et sœurs Hargreeves, dispersés à la fin de la troisième saison, se retrouvent à contrecœur lorsque l’un d’eux se retrouve dans le pétrin. Alors que l’équipe tente de récupérer ses capacités et est forcée de rester unie—en particulier lors d’un road trip nauséeux rythmé par « Baby Shark »—The Umbrella Academy explore plus en profondeur la réalité dans laquelle ils vivent désormais.

Il s’avère que la remise à zéro de la chronologie à l’Hotel Oblivion a causé plus de dégâts que simplement priver les Hargreeves de leurs pouvoirs. Le tissu de l’univers est devenu si effiloché que des artefacts provenant d’autres lignes temporelles commencent à apparaître, attirant l’attention d’un groupe de théoriciens du complot connu sous le nom de Keepers. Dirigé par le couple rustique Gene et Jean (incarné par le vrai couple Nick Offerman et Megan Mullally), les Keepers arborent des tatouages qui sont des versions inversées du logo de The Umbrella Academy. Ils jouent le rôle d’antagonistes avec une touche excentrique mais mortelle.

Bien qu’Offerman et Mullally livrent des performances délicieuses, Gene et Jean ne sont pas les seuls éléments de cette quatrième saison qui semblent un peu fatigués. The Umbrella Academy a toujours été une histoire de famille qui déclenche des apocalypses et tente désespérément de les empêcher.

 

 

Coincé dans une boucle temporelle

 

Bien que les circonstances changent à chaque fois—la crise de la quatrième saison a un lien intriguant avec l’histoire sombre de The Umbrella Academy—l’histoire elle-même semble répétitive. Peut-être trop répétitive, même en tenant compte du fait que cette grande finale pourrait avoir plus de poids que les itérations précédentes. Après tout, c’est la dernière saison, et la série tente de boucler son récit inévitablement cyclique, bien que d’une manière quelque peu précipitée.

Cela n’aide pas que la culture pop soit actuellement saturée de lignes temporelles sacrées, de réalités alternatives et de personnages variantes. The Umbrella Academy s’est lancée dans ce terrain depuis 2019 (le matériel source, Dark Horse Comics, a fait ses débuts en 2007), et ces tropes de science-fiction sont bien connus. Mais avec l’espace culturel dominé par des productions comme Deadpool et similaires, ce concept n’a jamais semblé aussi usé.

Heureusement, cela reste The Umbrella Academy, et la marque bien-aimée de la série, avec son style excentrique et son attention aux détails décalés (bien que se déroulant à une époque contemporaine, les téléphones à cadran abondent, et personne ne consulte jamais Google), trouve toujours de quoi briller, même dans une saison plus courte.

 

 

Personnages brillants, cohésion manquante

 

Parmi les acteurs, le Viktor de Page bénéficie d’un arc particulièrement satisfaisant, se réconciliant avec le patriarche problématique de la famille, Sir Reginald Hargreeves (Colm Feore)—même si ce n’est pas le même « Reggie » que nous avons connu auparavant. Lila d’Arya se distingue également; bien qu’elle ne soit pas une sœur Hargreeves d’origine, elle affronte ses propres démons et entreprend un voyage émotionnel de guérison—similaire à celui de Ben de Min, dont l’arc de la quatrième saison passe de salé à sucré à monstrueux, mais reste convaincant. (Malheureusement, Klaus, le favori des fans, est quelque peu mis à l’écart cette saison.)

En ce qui concerne les bouffonneries emblématiques des Hargreeves, la quatrième saison offre la marque de fabrique de The Umbrella Academy : des scènes de combat humoristiques et rythmées. Le fait que l’une d’elles ait lieu pendant Noël pourrait sembler un détail anodin—si ce n’était pour une bagarre impressionnante centrée autour de Luther et Diego, avec en prime un Père Noël armé.

-Gergely Herpai « BadSector »-

The Umbrella Academy, 4e saison

Direction - 7.4
Acteurs - 8.2
Histoire - 6.1
Visuels/Musique/Sons - 6.8
Ambiance - 6.6

7

BON

La quatrième et dernière saison de The Umbrella Academy offre de nombreux moments mémorables, mais peine à échapper à un sentiment de répétition. Avec seulement six épisodes, l’histoire semble précipitée, notamment dans la seconde moitié. Bien que les personnages continuent d’être brillamment interprétés, la finale pourrait ne pas satisfaire tous les spectateurs.

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BadSector is a seasoned journalist for more than twenty years. He communicates in English, Hungarian and French. He worked for several gaming magazines – including the Hungarian GameStar, where he worked 8 years as editor. (For our office address, email and phone number check out our impressum)

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